Renforcement des capacités des pays à l’export : L’OMC a engagé 648 milliards de dollars d’aides depuis 2006

15/07/2024 mis à jour: 22:45
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Photo : D. R.

L'Afrique et l'Asie sont les principales destinations géographiques de l'Aide pour le commerce. Elles représentent, selon l’étude, 70% du total des flux. Par niveau de revenu, ce sont les économies à revenu intermédiaire de la tranche inférieure qui sont les principales bénéficiaires de l'Aide pour le commerce.

Selon un rapport récent de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), depuis 2006, l'initiative «Aide pour le commerce», pilotée par l'OMC, a contribué à hauteur de 648 milliards de dollars au renforcement du potentiel d'exportation des économies en développement et des pays les moins avancés (PMA).

Ainsi, selon l’étude intitulée «Panorama de l'Aide pour le commerce», publiée fin juin conjointement avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les décaissements et les engagements au titre de l'Aide pour le commerce ont bondi en 2022 – dernière année pour laquelle des données sont disponibles –, dépassant les niveaux d'avant la pandémie.

Ils ont atteint un niveau record de 51,1 milliards de dollars, une augmentation en glissement annuel de 14% en valeur réelle. Les engagements ont progressé de 31%, culminant à 65 milliards de dollars. Aussi, plus de 55% des montants au titre de l'Aide pour le commerce proviennent de donateurs bilatéraux, principalement de pays qui sont membres du Comité d'aide au développement de l'OCDE.

«Le reste des financements est essentiellement apporté par des donateurs multilatéraux, comme la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement», ajoute le rapport. En 2022, les principaux donateurs étaient le Japon (11,1 milliards de dollars), suivi de la Banque mondiale (7,9 milliards de dollars) et des institutions de l'UE (6,8 milliards de dollars).

Concernant les bénéficiaires, l'Afrique et l'Asie sont les principales destinations géographiques de l'Aide pour le commerce. Elles représentent, selon l’étude, 70% du total des flux.

Par niveau de revenu, ce sont les économies à revenu intermédiaire de la tranche inférieure qui sont les principales bénéficiaires de l'Aide pour le commerce, représentant 19,8 milliards de dollars (38% du total des décaissements), suivies des PMA et d'autres économies à faible revenu, qui représentaient 14,1 milliards de dollars (28%) en 2022. Au total, depuis 2006, les PMA ont reçu un financement de 189 milliards de dollars au titre de l'Aide pour le commerce. Ces aides sont destinées à différentes catégories de projets.

Il s’agit essentiellement des projets consacrés aux infrastructures économiques (routes, ports, télécommunications, etc.), qui représentaient 54,6% des financements en 2022 ; les projets de renforcement des capacités de production (soutien aux secteurs productifs à fort potentiel d'exportation) (43,6%) et enfin les projets relatifs aux politiques et réglementations commerciales (1,8%).

Selon la même source, au sein de ces trois catégories, le transport et le stockage sont les secteurs qui ont attiré la part la plus importante du financement (27%), suivis de ceux de la production et de la fourniture d'énergie (23%), de l'agriculture (18%) et des services bancaires et financiers (12%).

Le rapport a révélé par ailleurs que les principaux domaines dans lesquels l'Aide pour le commerce a le plus d'impact sont la facilitation des échanges, le soutien aux politiques et réglementations commerciales (y compris les accords commerciaux régionaux et les négociations commerciales multilatérales), l'agriculture, l'éducation et la formation dans le domaine du commerce. L’étude a également montré que l'Aide pour le commerce avait eu des effets positifs sur la connectivité numérique et le commerce électronique, l'infrastructure de transport et de stockage liée au commerce ainsi que les services bancaires et financiers.

Le rapport «Panorama de l'Aide pour le commerce» confirme par ailleurs l'importance qu'il y a à exploiter le commerce en tant que moteur du développement. «En investissant dans l'Aide pour le commerce, la communauté internationale peut débloquer de nouvelles possibilités de croissance, créer des emplois et promouvoir un développement inclusif», estiment les rédacteurs du dit document. Et d’appeler à poursuivre cet effort financier pour répondre à l'évolution des besoins et des réalités, et de contribuer à un système commercial multilatéral «plus inclusif et plus durable».

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