Le Front des forces socialistes (FFS) se lance de plain-pied dans la campagne électorale, dont le coup d’envoi officiel sera donné le 15 août. Le doyen de l’opposition, qui participe à ce scrutin avec son propre candidat, en la personne de son premier secrétaire national Youcef Aouchiche, a installé officiellement hier son directoire national de campagne, composé de Samir Ghazlaoui, Zanabi Walid Hicham et Rachid Chaibi.
Djamel Baloul a été nommé directeur de la campagne électorale du candidat du FFS à la présidentielle et Hakim Belahcel est chargé du volet financier et également porte-parole du FFS auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Le parti procède également à l’installation des directeurs de campagne au niveau des fédérations de différentes wilayas. Une opération qui se poursuivra jusqu’au 10 août, date où le parti organisera une conférence des cadres à la salle Ibn Khadoun pour présenter au grand public son programme présidentiel, qui «est fin prêt», nous apprend-on. Il y a un mois, le FFS a lancé une plateforme sur son site afin d’«impliquer» les Algériens dans ce projet présidentiel. Cette «consultation publique et participative» vise, entre autres, selon ce parti, à «enrichir» son programme et prendre en charge l’ensemble des préoccupations et suggestions formulées par les citoyens.
«Réponses objectives et réalistes»
Aujourd’hui, selon la direction, le parti a «finalisé» son programme présidentiel qu’il compte soumettre aux Algériens dans moins de 15 jours. «Le parti fondé par Hocine Aït Ahmed a toujours été à l’écoute des Algériens et demeure attaché à la participation citoyenne en tant que philosophie et pratique ancrée dans nos actions», explique Zanabi Walid, membre de la direction.
Pour lui, leur «projet apporte des réponses objectives et réalistes ainsi que des propositions sérieuses et constructives à toutes les problématiques qui s’imposent à l’Algérie en tant qu’Etat, société et nation». Le programme présidentiel du FFS est le fruit, précise-t-il, d’un travail initié par une commission désignée par la direction nationale dès l’annonce de sa participation à l’échéance du 7 septembre.
Une commission qui a regroupé des compétences, des cadres et des amis à l’extérieur du parti. «Le projet s’inspire de nos racines nationales, ancrées dans le mouvement national, et se base sur nos valeurs historiques et nos principes fondateurs qui prônent un Etat de droit, ainsi que l’établissement d’un Etat démocratique et social», résume Zanabi.
Le projet du FFS aborde, affirme-t-il, tous «les aspects lès au quotidien des Algériens», de plus il «répond aux grands défis auxquels le pays est confronté à tous les niveaux». «Notre projet présidentiel traite non seulement des réformes politiques profondes nécessaires pour rendre les institutions plus représentatives et légitimes, mais il met aussi l’accent sur la nécessité de créer les conditions d’un décollage et d’une diversification économiques afin de générer des richesses et de véritables emplois», note-t-il.
Dès l’annonce de la présidentielle, Youcef Aouchcihe avait indiqué qu’il pèsera de tout son poids dans ces prochaines joutes, et qu’il était déterminé à faire de cette échéance une opportunité pour un vaste débat. «Nous restons convaincus que le rétablissement de la vie politique, syndicale, associative et sociale est une condition pour renforcer le lien de confiance entre le peuple et les institutions de la République», avant-il assuré, promettant d’être «les porte-voix du peuple et, surtout, des oubliés et des opprimés».
Ainsi, la prochaine élection peut constituer, de son avis, une occasion pour «l’établissement d’un nouveau rapport avec les Algériens en respectant leur droit de s’exprimer, de s’organiser et de participer à la gestion des affaires publiques».