La marque au losange Renault soutient mordicus son attachement au marché algérien. Après une première demande déposée en 2023, conforme aux nouveaux cahiers des charges définissant les conditions d’importation et de fabrication des véhicules en Algérie, Renault Algérie a récemment relancé la procédure en soumettant une nouvelle demande d’agrément auprès du ministère de l’Industrie.
A travers cette nouvelle demande, la marque au losange semble ne pas capituler en tentant une nouvelle fois d’obtenir le feu vert pour la relance de la production automobile dans son usine de Oued Tlelat à Oran, à l’arrêt depuis cinq ans. La direction de Renault Algérie Production indique que sa position n’a pas changé.
La filiale de la marque française devra se fixer néanmoins sur une décision finale avant la fin du premier semestre de 2025, à savoir quitter définitivement le marché algérien. Cette nouvelle demande intervient dans une conjoncture où la filiale du constructeur en Algérie enregistre une dégradation de la situation financière, comme annoncé par le site TSA. Inaugurée en 2014, l’usine de Renault à Oran a été fermée en 2020, dans le cadre d’une campagne anti-corruption lancée par les autorités en 2019 contre des patrons de concessionnaires automobiles algériens.
Cette opération a provoqué un arrêt total des opérations des équipements en SKD dans le secteur automobile en Algérie. Renault revendiquait pendant plusieurs années consécutives la place de leader du marché automobile algérien, avec une part de marché de plus de 25%.
Période durant laquelle il a réalisé un investissement initial de 50 millions d’euros dans le projet de l’usine d’Oran. Initialement, il projetait une production de 25 000 véhicules par an, et envisageait de la porter à 75 000 véhicules. En somme, cette demande sera-t-elle la bonne ? Renault Algérie a déjà la certitude d’avoir tenté toutes les voies de recours.