Renault Algérie Production (RAP) est dans le starting-block pour le début de la fabrication de ses modèles dans l’usine d’Oran. Malgré les rumeurs persistantes sur une éventuelle fermeture définitive de l’unité de production à Oued Tlelat, Renault Algérie apporte ses précisions.
Lors d’une récente interview accordée à un site d’information, le directeur général de Renault Algérie Production, Rémi Houillon, a affirmé que cette information est sans fondement. «Nous ne validons pas cette information», a signifié le responsable.
Ce qui est sur néanmoins, Renault Algérie Production a mis en place des mesures pour maintenir ses activités, en dépit de l’absence de l’agrément nécessaire pour reprendre la production. Le plan consiste, selon Rémi Houillon, à la mise en place d’un plan d’ajustement des dépenses. «Un plan d’ajustement des dépenses et des effectifs a été approuvé par le conseil d’administration de RAP pour une mise en œuvre depuis le mois d’octobre dernier», explique-t-il. Dans le détail, «ce plan social vise à limiter l’impact sur le personnel tout en maintenant un maximum de compétences-clés permettant de redémarrer l’activité industrielle dans les meilleurs délais dès l’obtention de l’agrément», selon le directeur général de l’usine, qui a également exprimé l’impatience des équipes de Renault Algérie de relancer l’usine et de contribuer à l’industrie automobile en Algérie.
Il faut dire qu’une telle décision était envisageable pour Renault Algérie, afin d’assurer la pérennité de la marque et son activité dans le pays, et ce, en l’absence d’un agrément délivré par les services du ministère de l’Industrie pour exercer l’activité de fabrication de véhicules. «Nous regrettons cette situation et faisons tout pour accompagner au mieux les collaborateurs de RAP dans ce contexte d’attente de relance des activités industrielles qui dure depuis 2020 (40 mois de chômage technique cumulé depuis 2020)», a confié Rémi Houillon. Renault attend son agrément depuis une année. Ali Aoun, ancien ministre de l’Industrie, avait laissé entendre en octobre que l’agrément serait délivré «au moment opportun», sans pour autant préciser de calendrier. Le nouveau ministre de l’Industrie, Sifi Gharib, fera-t-il du dossier Renault Algérie une priorité après que l’usine a modernisé toutes ses installations pour la production de nouveaux modèles ?