Relance du projet Nigal : L’Algérie demande le soutien italien

21/04/2022 mis à jour: 03:15
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Photo : D. R.

Autre projet intéressant la partie algérienne et discuté avec la partie italienne : la production de l’hydrogène à partir de grandes centrales renouvelables, en vue d’être acheminé par tube vers l’Europe.

Dans son édition d’hier le journal italien La Repubblica rapporte que l’Algérie aurait demandé à l’Italie, en échange des nouvelles quantités de gaz à fournir, de l’aider à réaliser le projet de gazoduc reliant les champs du Delta du Niger aux côtes de la Méditerranée.

L’Algérie «veut un soutien technique et politique pour la réalisation des travaux», souligne le média en notant que le géant russe Gazprom avait par le passé exprimé son intention de participer au projet. Ce dernier consiste à créer un pipeline s’étendant sur plus de 4000 kilomètres en reliant les côtes du Nigeria au centre de production de pétrole et de gaz au cœur du Sahara algérien en traversant le Niger.

La relance de ce projet aurait été discutée, il y a quelques jours, lors des réunions tenues par la délégation italienne dirigée par le Premier ministre, Mario Draghi, à Alger, et durant lesquelles décision a été prise de fournir à l’Italie 9 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires par an.

En contrepartie, l’Algérie a plaidé pour un soutien au développement des énergies renouvelables et au renforcement des infrastructures énergétiques, dont le projet de gazoduc transsaharien Nigal tant sur les plans technique que politique.

«Dans le premier cas, l’Italie pourrait déployer Saipem, sa société leader des infrastructures énergétiques, dont l’actionnaire majoritaire est Eni (avec Cassa Despoiti Prestiti)…

Quant au soutien politique, il consisterait en le rôle de leader de l’Italie dans le développement des sources d’énergie en Afrique, où Eni a été leader ces dernières années en termes de nombre de découvertes», explique le média italien en justifiant l’actuelle mission gouvernementale au Congo et en Angola, dirigée par Luigi Di Maio.

Rappelons qu’un accord tripartite a été signé en 2009 entre l’Algérie, le Niger et le Nigeria pour la réalisation du projet Nigal, mais en sus des difficultés techniques, l’insécurité dans la zone sahélo-sahélienne a constitué un sérieux blocage.

Autre projet intéressant la partie algérienne et discuté avec la partie italienne : la production de l’hydrogène à partir de grandes centrales renouvelables, en vue d’être acheminé par tube vers l’Europe.

C’est en fait une révision du projet Desertec, qui prévoyait de grandes centrales solaires thermodynamiques pour produire de l’énergie à exporter vers l’Europe. Avec l’hydrogène, les canalisations existantes pourraient être utilisées, aussi bien vers l’Espagne que vers l’Italie, explique encore la source de La Repubblica.

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