Relance de l’industrie : Aoun évoque l’option de l’ouverture du capital des entreprises à l’arrêt

23/03/2024 mis à jour: 05:37
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De nombreuses entreprises publiques sont actuellement en difficulté - Photo : D. R.

Le ministre, qui a déjà souligné que «2024 sera l’année de la relance des entreprises», a eu également à préciser que la stratégie repose sur trois principaux axes : la réorganisation du secteur public marchand et industriel, la gouvernance des entreprises publiques économiques (EPE) et la relance des EPE à l’arrêt.

En coordination avec les groupes industriels et les holdings publics, le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a installé un groupe de travail chargé d’examiner «minutieusement» la situation de chaque entreprise ou unité industrielle économique à l’arrêt.

Le groupe en question travaillera sur des solutions de relance de  l’activité de ces entités économiques.  Le dossier, objet d’examen depuis quelques mois, tarde, en effet, à être bouclé, connaissant la complexité des difficultés à prendre en charge.

Il constitue, d’ailleurs, l’une des priorités du gouvernement, comme rappelé le 21 mars dernier par le premier responsable du secteur, Ali Aoun, devant les députés lors d’une séance plénière.

C’est un «véritable défi», selon le ministre qui est revenu sur les options à retenir dans ce cadre. Il a ainsi évoqué la possibilité de changer d’activité et de se tourner vers des domaines prometteurs, en concluant des partenariats public-public (entre les entreprises appartenant au même groupe ou entre les groupes industriels relevant du secteur industriel ou d’autres secteurs). 
Mais aussi d’ouvrir le capital de l’entreprise.

La privatisation partielle des entreprises est donc envisageable, à la lumière de ces déclarations.  Faudrait-il s’attendre alors, dans ce cadre, à voir dans les prochains  mois le processus relancé pour  les entreprises à l’arrêt ?

Dans ce cas, quelle seront les modalités à adopter ? Des questions qui s’imposent sachant que l’expérience  menée dans ce cadre  durant les années 90 pour les sociétés qui étaient en difficulté, financière notamment, avait donné des résultats mitigés puisque les opérations n’étaient pas concluantes pour un bon nombre d’unités industrielles.

Il reste donc à clarifier les détails de ce plan de relance annoncé.  Le ministre, qui a déjà souligné que «2024 sera l’année de la relance des entreprises», a eu également à préciser que la  stratégie repose sur trois principaux axes : la réorganisation du secteur public marchand et industriel ; la gouvernance des entreprises publiques économiques (EPE) et la levée des obstacles sur les EPE à l’arrêt dont le nombre s’élève à 31 entreprises.

Cette question a toujours constitué l’un des axes principaux des campagnes électorales. Et ce sera encore le cas, en prévision de l’élection présidentielle anticipée.

Le défi pour ce comité est de ne pas retomber dans les erreurs des opérations de restructuration menées dans passé à coups de milliards de dinars sans pour autant réussir à faire redémarrer la machine industrielle. Améliorer la performance des entreprises, moderniser la gestion  et lever les différentes entraves à la relance sont autant d’éléments sur lesquels est attendu ce comité.

Il faut savoir qu’en plus des entités à l’arrêt, le secteur est marqué par la «fragilité de certains groupes et sociétés et une faiblesse à répondre aux exigences du marché et à se mettre au diapason de la compétitivité», selon le ministre qui s’exprimait sur cette question en novembre dernier.

Le secteur industriel public compte, pour rappel, 11 groupes et holdings, 182 entreprises et une entreprise spécialisée dans l’analyse et la prospective ainsi qu’une université industrielle. 
 

 

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