Il y a une dizaine de jours, des travaux ont été menés à une cadence «élevée» pour achever le bitumage et l’aménagement du tronçon routier situé entre la salle omnisports de la Cité de la gare et le rond-point du marché couvert menant vers l’entrée de l’agglomération de Oued El Hdjar dans la commune de Didouche Mourad.
Une opération qui n’a étonné personne dans cette partie de la ville, surtout que le même tronçon, ayant traîné durant des mois, soulevant la colère des automobilistes, en raison du mauvais état de la chaussée décapée, a été programmé pour être inauguré par le wali de Constantine à l’occasion du 70e anniversaire de la Révolution du 1er Novembre 1954.
«Il est aberrant de constater que des travaux ayant traîné durant deux mois soient repris avec un empressement remarquable, alors qu’ils auraient pu être terminés il y a longtemps ; c’est comme ça qu’on mobilise un effectif important juste pour que cette partie soit inaugurée, c’est vraiment désolant de le dire, surtout que d’autres tronçons, qui devraient être refaits, n’ont pas été bitumés à ce jour, bien qu’ils soient aussi programmés dans le cadre des mêmes opérations», s’indignent des citoyens de l’agglomération de Oued El Hdjar, située à moins de 3 km de la ville Didouche Mourad. Nos interlocuteurs, qui ne cachent pas leur colère, soulèvent les cas de deux tronçons cités déjà, mais qui demeurent encore inachevés, en dépit de tous les désagréments causés aux automobilistes et aux riverains.
Il s’agit en premier lieu d’un tronçon d’à peine 100 mètres situé entre l’école primaire Rabah Boudissa et la mosquée El Hamd faisant partie d’une opération de réfection et de bitumage qui s’étend jusqu’à la cité 200 Logements, et qui avait été même annoncée sur le site officiel de la wilaya de Constantine. «Le 20 septembre dernier, soit deux jours avant la rentrée scolaire, les travaux de bitumage menés durant la nuit se sont arrêtés juste devant le portail de l’école primaire Rabah Boudissa. Depuis, ce tronçon est resté à l’abandon et il s’est même dégradé. Nous sommes à la fin du mois d’octobre et il n’a pas été encore bitumé, devenant une piste poussiéreuse.
On ne comprend pas comment on achève 1800 mètres en un temps record, et on n’arrive pas à bitumer moins de 100 mètres en plus d’un mois, c’est vraiment bizarre ce qui se passe à Didouche Mourad», déplorent des riverains.
La même situation se pose pour le tronçon de la cité Hocine Maâzouz et qui débouche du boulevard principal de Oued El Hdjar au niveau de la mosquée Ali Ibn Abi Taleb, long de plusieurs dizaines de mètres, et resté lui aussi à l’état de piste. «L’état de ces tronçons était bien meilleur que celui dans lequel ils se trouvent aujourd’hui, alors pourquoi avoir lancé des travaux de réfection pour laisser ces routes à l’abandon durant des semaines, c’est vraiment incompréhensible?», s’interrogent des citoyens qui soulèvent l’absence de suivi de ce chantier et sollicitent l’intervention des autorités de la wilaya pour mettre fin à ce qu’ils qualifient de véritable mascarade.