2024 aura été une année particulière pour le secteur des finances en Algérie, principalement pour le marché financier. 2024 a marqué une nouvelle phase dans la dynamisation du marché boursier national. Un marché qui cherche à s’affirmer comme un levier alternatif de financement de l’économie.
Avec un nouveau cadre réglementaire conçu en vue de donner une plus grande attractivité au marché boursier pour les entreprises à la recherche de financements, la Bourse d’Alger a entamé sa mue en 2024. L’introduction du Crédit populaire d’Algérie (CPA) en Bourse via la cession de 30% son capital, a fortement contribué à augmenter la capitalisation boursière.
Laquelle a été multipliée par 7, passant de 71 milliards de dinars (mds da) à fin 2023 à plus de 500 mds da (environ 4 mds USD). Si l’année a bien commencé pour la Bourse d’Alger qui a vu en mars l’introduction du titre de capital CPA par la procédure d’offre à prix fixe à la cote officielle, elle s’est aussi bien achevée à travers le feu vert accordé par le Conseil des participations de l’Etat à la Banque de développement local (BDL) pour l’augmentation de son capital, et ce, en attendant l’introduction officielle de la première startup Moustashir à la Bourse d’Alger prévue début 2025. Ce qui portera ainsi le nombre des sociétés cotées à six.
L’accord accordé par la Commission d’observation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB) à Tosyali Algérie pour le lancement prochain d’un emprunt obligataire de 1.5 à 2 millions d’obligations ordinaires pour une maturité de 5 ans ouvrent aussi de nouvelles perspectives pour le marché boursier.
Aussi, une nouvelle loi sur le marché financier sera promulguée. Elle est en phase de préparation par la COSOB et comprendra d’importantes réformes dont l’introduction des compagnies d’assurance en tant qu’intermédiaires en opérations boursières (IOB), les sukuks ainsi que la finance verte.