L’opération que vient de lancer le ministère de l’Education nationale vise à couvrir les besoins en encadrement exprimés dans les trois paliers : primaire, moyen et secondaire. Elle concerne les détenteurs de diplômes universitaires, toutes filières confondues.
Le ministère de l’Education nationale va lancer, aujourd’hui, la plateforme numérique destinée à l’inscription des candidats au recrutement en qualité d’enseignants contractuels. L’opération visant à couvrir les besoins en encadrement exprimés dans les trois paliers (primaire, moyen et secondaire) concerne les détenteurs de diplômes universitaires, toutes filières confondues. Les concernés sont appelés d’abord à s’inscrire sur la plateforme en introduisant leurs coordonnées et la date d’obtention de leurs diplômes en vue de valider leurs candidatures.
Cependant, l’accès au poste convoité se fera, selon des critères fixés préalablement par le ministère, à savoir «l’ancienneté du diplôme», «l’expérience dans l’enseignement», «le mérite», la «conformité des diplômes avec le poste à pourvoir» et la «proximité avec le lieu de travail». Après l’étape de l’inscription, les chargés de suivi de l’opération procéderont immédiatement à la sélection des candidats admis qui seront installés dans leurs nouveaux postes avant la rentrée scolaire. Cette opération de recrutement, selon le ministère de l’Education, obéira aussi à une autre condition. Il s’agit du nombre de postes disponibles et les besoins exprimés par les différentes directions de l’éducation nationale.
Ces dernières, rappelons-le, ont été chargées, depuis des mois, de recenser les postes vacants dans les trois cycles pour assurer un meilleur encadrement pédagogique des élèves et éviter les scénarios des années précédentes. Pour rappel, de nombreuses écoles du pays sont confrontées, chaque année, à la problématique de manque d’enseignants de certaines matières, telles que les mathématiques, le français, la physique et la langue amazighe.
Anglais et éducation sportive
Pour cette dernière, les Directions de l’éducation dans certaines wilayas recourent carrément à la suppression des postes budgétaires destinés à son enseignement, parfois en poussant à la sortie les enseignants affectés, pourtant, par la tutelle. Plusieurs enseignants ayant pris contact avec notre rédaction affirment «que des responsables des établissements scolaires et des directeurs de l’éducation affichent une attitude hostile à l’enseignement de la langue amazighe, qui est consacrée par la Constitution comme étant nationale et officielle».
Outre cette problématique, le département d’Abdelhakim Belabed risque également de faire face à un autre casse-tête. Celui-ci concerne la satisfaction des revendications de la Coordination nationale des contractuels qui réclame la titularisation des 18 000 enseignants qui sont déjà dans le secteur depuis des années et qui attendent toujours leur permanisation.
Le ministère de l’Education nationale, faut-il le relever, avait lancé, en décembre 2022, une vaste opération de recrutement des contractuels qui avait alors concerné près de 60 000 enseignants. Il s’agit de la plus importante opération après celle de 2011, qui a permis également de régulariser la situation de centaines d’enseignants, après de longues années de contestation et de revendications. En plus du recrutement des contractuels, le ministère de l’Education a lancé une opération d’engagement d’enseignants de la langue anglaise et de l’éducation sportive, dont le nombre total n’est pas encore divulgué.