Le marché des véhicules en Algérie traverse une zone de turbulences depuis environ cinq ans sans grande perspective. Une situation qui a engendré une disette et un écart entre l’offre et la demande, provoquant une flambée des prix des véhicules, notamment ceux d’occasion. En somme, une demande qui dépasse l’offre.
D’autant que les véhicules de moins de 3 ans n’ont pas résolu un tant soit peu la crise du marché automobile en Algérie.
Il est de notoriété publique que dans le domaine de l’automobile, les prix évoluent suivant la règle bien connue de l’offre et de la demande. Or, depuis que l’importation des véhicules a connu un coup d’arrêt, au même titre que les usines de montage fermées depuis plus de trois ans, l’offre en véhicules neufs a drastiquement diminué en Algérie.
Avec l’introduction de la marque italienne Fiat dans le pays, l’unique distributeur disponible, des clients se bousculent au portillon des différents agents agréés, dans l’espoir d’acquérir un véhicule. Pour les plus chanceux, il faut attendre au minimum quatre mois pour récupérer leurs véhicules. Les autres doivent s’inscrire sur une liste d’attente.
La situation qui prévaut a créé beaucoup de tensions et de remous. Le rétablissement de l’équilibre sur le marché national nécessite d’injecter de grandes quantités de voitures pour renouveler le parc automobile et permettre à ceux qui souhaitent acheter des voitures à partir d’offres acceptables.
Les autorités du secteur l’ont bien compris puisque durant la fin de la semaine dernière, lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales et présidée par Moussa Kharfi, vice-président de cette instance, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, M. Aoun, a précisé que les 24 concessionnaires ayant obtenu une autorisation de régulation procéderont à l’importation de 180 223 véhicules, motocyclettes, camions et véhicules agricoles.
Il faut dire que cette annonce intervient pour désamorcer la crise que traverse le marché automobile et la pénurie en véhicules qui le cristallise, en attendant la concrétisation des projets ayant obtenu l’agrément pour la fabrication de tous types de véhicules, tels que Fiat et JAC, respectivement pour la fin de décembre et l’année prochaine.
Le ministre Aoun a indiqué qu’il est nécessaire d’œuvrer à atténuer la pression sur le marché automobile, en gérant judicieusement les fonds disponibles.
Toutefois, il serait légitime de s’interroger sur le consommateur. Que doit faire le citoyen, en attendant les résultats de ces solutions, pour acquérir un véhicule dans l’immédiat ? Car, faut-il le dire, le marché d’occasion connaît un déséquilibre important, marqué par une flambée des prix des voitures jamais égalée. Autant dire, le marché automobile d’occasion s’enfonce un peu plus dans la crise.
L’offre se limite surtout aux vieilles carrosseries alors que le le neuf est presque inexistant. Cependant, le neuf comme le vieux restent sujet à la spéculation. Les prix sont, quant à eux, exorbitants.
Par Aziz Kharoum
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