Contrairement à la tendance mondiale, l’Afrique a enregistré une production agricole exceptionnelle, indique un rapport trimestriel de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO).
Alors que les conditions météoritiques et la guerre en Ukraine ont diminué les rendements agricoles dans le monde, notamment la production céréalière, des pays africains ont inversé la tendance en enregistrant des niveaux de récoltes importants mais qui restent en deçà des besoins.
«Le Niger, le Soudan, le Mali, le Mozambique et le Tchad ont figuré parmi les pays ayant enregistré les plus importantes récoltes avec un bond de plus de 10% par rapport aux rendements moyens de 2022», indique le rapport de la FAO. Ces résultats ont été encouragés par des conditions climatiques favorables et des programmes de subventions gouvernementales à l’endroit des petites exploitations de maïs, de millet, de sorgho, de blé et de riz.
«Des conditions météorologiques généralement favorables, associées au soutien apporté aux agriculteurs par les gouvernements nationaux, principalement sous forme d’intrants subventionnés, ont permis d’obtenir des rendements céréaliers supérieurs à la moyenne dans la plupart des pays» note la FAO.
Le Niger arrive en tête du peloton de la plus forte hausse de production céréalière avec plus de 65,5% et arrivant à 5,8 millions de tonnes. Le Soudant enregistre la deuxième plus forte augmentation avec plus 50,3% et ce, malgré une sécheresse ravageuse ayant touché l’Afrique de l’Est.
Une tendance favorisée par l’augmentation du rendement des céréales secondaires. Au Mali, la production céréalière a augmenté de 16,7% (10,3 millions de tonnes) et au Tchad un bond de 10,1% a été enregistré.
Le même rapport souligne au sujet des perspectives mondiales des cultures et la situation alimentaire, que les plus grandes régions productrices de céréales du continent, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de l’Est ont enregistré une hausse globale des rendements céréaliers à l’exception du Nigeria et de l’Ethiopie.
En Afrique du Nord, la hausse de la production de blé a entraîné une augmentation des rendements céréaliers de 4,1 millions de tonnes, après un bond de 17,1% l’année dernière. «En Algérie, au Maroc et en Tunisie, où les cultures céréalières sont essentiellement pluviales, la quantité et la répartition des précipitations ont été suffisantes au début de la campagne pour permettre les opérations de semis», note la FAO dans son rapport.
Ce dernier précise, toutefois, que malgré les récoltes exceptionnelles, la production céréalière globale de l’Afrique a chuté de 2,3% en raison d’une sécheresse dévastatrice en Afrique de l’Est et d’une baisse des précipitations et de problèmes d’électricité en Afrique australe.