Ce 7 octobre en France, les médias mainstream, particulièrement CNES, BFMTV et LCI, ont tordu le cou aux règles les plus élémentaires du journalisme. Elles ont rivalisé en contenus propagandistes en faveur d’Israël, son armée et ses dirigeants par réflexe et sur ordre de leurs propriétaires, des pro-sionistes notoires.
Tous les moyens ont été mis à leur disposition , des envoyés spéciaux à Tel-Aviv et sur les plateaux des officiers supérieurs de l’armée israélienne, des célébrités des arts et de la politique, telles Bernard Henry, Arthur, Sarkozy, Valls et bien d’autres annonçant le même discours. Leurs journalistes ont été mobilisés durant toute la journée pour alimenter un incroyable matraquage avec une ligne directrice : faire du Hamas un monstre tueur et présenter le «7 octobre» comme le début de la guerre israélo-palestinienne avec comme intention de gommer l’histoire avec un grand H d’une féroce colonisation d’un peuple et de sa terre depuis plus de 70 ans.
Présenté comme légitime propriétaire de la Palestine, Israël a été dédouané de toutes les exactions commises depuis son installation coloniale en Palestine. Aucun des grands massacres de Palestiniens n’a été évoqué par ces médias, notamment en Cisjordanie appelée «Judée Samarie», comme le veulent les fascistes du gouvernement Smotrich, Ben-Gvir et bien sûr Netanyahu. Ce qui se passe en Cisjordanie est à peine évoqué sans les détails des expropriations de terres depuis des décennies, les expulsions de ses habitants, les emprisonnements, souvent leur élimination physique. A aucun moment n’est évoqué le projet messianique des dirigeants israéliens d’accaparer toute la Cisjordanie, où plus d’un demi-million de colons sont déjà solidement implantés. Et de lui adjoindre Ghaza une fois vidée de ses habitants et rasée de la carte.
Ce projet est en cours avec l’assassinat de 41 000 Ghazaouis, 90 000 blessés et des centaines de milliers de disparus. Le plus terrifiant pour ces médias est leur capacité, sans état d’âme, à ignorer la mort de 30 000 enfants et de 20 000 femmes, alors que le moindre fait divers en France et en Occident sur les assassinats d’enfants et de femmes est mis en relief des journées durant avec de grosses larmes de crocodile. Sur le plan militaire, aucun mot sur le lourd bilan des pertes israéliennes.
De la désinformation la plus totale, alors que chaque jour à Ghaza tombent des soldats israéliens et sont détruits des chars Markava à 15 millions de dollars la pièce. Et puis haro sur leur «Grand Satan» qui est l’Iran accusé de tous les maux de la région, menaçant non seulement Israël mais l’Occident et sa «civilisation». Déchaînement contre ce pays depuis les attaques par drones et missiles contre Israël.
Il a osé ! hurlent ces télés qui balayent toute légitime défense après les assassinats d'Ismaël Haniyeh sur le sol iranien et l’attaque de l’ambassade iranienne à Damas, puis les assassinats des leaders du Hezbollah à Beyrouth. Le caractère illégal des utilisations de beepers piégés n’a pas été relevé comme l’agression d’un Etat souverain qui est le Liban. Ce dernier est en passe de devenir un second Ghaza. Bombardé quotidiennement, il voit s’allonger la liste des pertes humaines. Des habitations et des infrastructures importantes sont détruites par de bombes d’une puissance dantesque livrées par les Etats-Unis partie prenante du génocide en cours.
La classe politique accompagne la presse mainstream dans sa protection d’Israël et sa mystification de l’histoire. Ce fut le cas hier à l’Assemblée nationale dans les rangs de l’extrême droite, de la droite et d’une partie des socialistes qui ont blanchi Tel-Aviv de tous ses crimes et tenté de dédouaner l’idéologie sioniste de la tragédie qui secoue le Moyen-Orient.
Même le Premier ministre Michel Barnier a hurlé avec les loups alors que le président Macron s’est prononcé contre les ventes d’armes à Israël. Ce qui se passe en France est visible dans d’autres pays européens et aux Etats-Unis. Même matraquage médiatique pour avaliser l’idée qu’Israël n’est qu’une «pauvre victime» et qu’il est le seul pays «démocratique» au Proche-Orient autour d’Etats arabes environnants attardés culturellement et politiquement.