Projet de l’usine Fiat : La livraison est prévue fin août et la première voiture pour la fin de l’année

21/03/2023 mis à jour: 19:39
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Said Sayoud, wali d’Oran

Le projet de l’usine Fiat en Algérie avance à grands pas avec un premier bâtiment fini à 85% et un deuxième dont les travaux ont enregistré un taux d’avancement de 30%, a-t-on appris hier lors d’un point de presse organisé conjointement sur le site de l’usine (situé du côté de Tafraoui, à Oran) par Said Sayoud, wali d’Oran, Abdelkrim Touahria, ambassadeur d’Algérie en Italie, Ahmed Zaid Salem, représentant du ministère de l’Industrie pour l’occasion, et Samir Cherfan, directeur de la région Afrique et Moyen-Orient du groupe Stellantis, qui regroupe 14 marques, dont Fiat. 

Le projet devra être livré fin août prochain et la première voiture sortira de l’usine juste avant la fin de l’année en cours. Les travaux d’aménagement du site se poursuivent et ceux concernant l’aménagement extérieur seront entamés dès ce mois de Ramadhan. D’ores et déjà, les connexions au réseau d’électricité ont été établies à 100% par Sonelgaz. Aucun souci pour les autres connexions concernant le réseau téléphonique, la fibre optique,  internet, etc. 

Pour l’alimentation en eau, un transfert est prévu de Oued Tlelat à Tafraoui et «le Premier ministre a donné son accord pour cette opération», précise le chef de l’exécutif local, ajoutant que les eaux de retraitement seront dirigées vers la commune d’El Kerma. 


La société a mis beaucoup de moyens, et l’Etat aussi pour les parties qui sont à sa charge, indique-t-on à ce sujet. Dans une deuxième phase, est prévue la réalisation d’un atelier de peinture et ce sera, apprend-on par la même occasion,  l’année prochaine. Une superficie de 40 ha a été réservée à l’activité de sous-traitance avec tout un programme d’accompagnement qui lui est dédié. C’est pour dire qu’à travers ce projet, on vise le plus haut taux d’intégration possible, ce qui est de toutes les façons prévu dans le cahier des charges établi de manière générale pour l’industrie automobile. 

En fonction des besoins, les sous-traitants seront néanmoins appréciés par les responsables de l’usine habilités à donner les avis favorables pour s’assurer d’un haut niveau de qualité des produits. Le taux de 10% d’intégration est prévu sur 2 ans. A trois ans, on devrait atteindre les 20% et, à 5 ans, le chiffre devra monter à 30%. 


La norme internationale qui ouvre la voie à l’exportation est de 40%, ce que Fiat Algérie compte atteindre le plus rapidement possible. Une trentaine de fournisseurs sont déjà en train de travailler pour ce projet, indique-t-on également et cela concerne les parties en plastique, l’habillage, les sièges, les batteries, etc. «Nous voulons aller plus loin que ce qui est prévu dans le cahier des charges», déclare-t-on lors de cette rencontre. 

A une question relative à l’emploi, le représentant de Stellantis a assuré que le nombre d’emplois directs qui seront créés atteindra 2000 dans les trois ans et que d’ores et déjà 600 personnes sont formées au cours de cette année. 4 modèles seront commercialisés, dont la Fiat 500, la Tipo et la Panda, dès 2026 pour ce dernier. Quant aux prix des véhicules, ceux-ci, dit-on, devraient baisser graduellement. 
 

Le démarrage s’effectuera avec 360 vendeurs et une quarantaine de points de vente répartis sur  28 wilayas. A cela, il faut ajouter un centre de stockage de pièces de 15 000 m2 de superficie. 

Un projet jugé positif à tout point de vue et qui prévoit un réel «transfert de technologie, ce qui, déclare-t-on également, ne se faisait pas avant». La délégation devait par la suite visiter le complexe sidérurgique Tosyali, situé à Bethioua. Son unité de production d’acier plat intéresse évidemment aussi l’industrie automobile. 

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