Projet de loi de finances 2024 : La masse salariale représente 34,5% du budget général de l’Etat

02/11/2023 mis à jour: 03:13
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Le PLF-2024 réserve un budget important aux transferts sociaux (Photo : H. Lyes )

e projet de loi de finances 2024 prévoit un déficit budgétaire de 6170,0 milliards de dinars (–17,4% du PIB) contre -5526,0 milliards de dinars (–16,4% du PIB), en prévision de la clôture de l’année 2023, et un déficit du Trésor représentant -7073,2 milliards de dinars (–19,9% du PIB) en 2024. 

Les recettes budgétaires devraient atteindre 9105,3 milliards de dinars en 2024 et devraient augmenter en moyenne de près de +4,2% entre 2025 et 2026. La fiscalité des hydrocarbures devrait baisser en 2024 de 8,9% par rapport à l’année 2023. Les dépenses budgétaires se situeraient en 2024 à 15 275,3 milliards de dinars, puis à 15 900,4 milliards de dinars en 2025 et à 15 705,6 milliards de dinars en 2026.

 Au chapitre de la nature des dépenses, on retrouve les dépenses de personnel dont le montant s’élève à près de 5155 ,7 milliards de dinars, dépenses de fonctionnement des services (632,87 milliards de dinars), dépenses de transfert (4.276,02 milliards de dinars), charges de la dette publique (477,98 milliards de dinars), dépenses d’opérations financières (3 milliards de dinars), dépenses imprévues (1.920,39 milliards de dinars).

Ainsi, il apparaît nettement que les dépenses du personnel tiennent le haut du pavé avec un montant de 5 155,67 milliards de dinars en AE (autorisation d’engagements) et en CP (crédits de paiement), représentant 33,8% du total des crédits de paiement pour 2024, avec une augmentation de 674,59 milliards de dinars en AE et en CP (soit +15,1%) comparativement aux crédits LFR pour 2023.

 Ces crédits couvrent essentiellement, selon le PLF, la prise en charge de l’incidence financière en année pleine de l’ouverture de postes décidée par les pouvoirs publics au cours de l’exercice 2023, telle que l’Education nationale pour 26 475 postes (35,5 milliards de dinars) et de l’enseignement supérieur pour 4 800 postes, dans le cadre du recrutement des titulaires des diplômes du magistère et de doctorat (6,9 milliards de dinars), l’ouverture de 37 252 postes budgétaires supplémentaires, pour une incidence financière de 16,83 milliards de dinars, dont 15 809 postes pour la santé, 10 000 pour l’éducation (produit de la formation), 5 980 pour l’agriculture,  2 000 postes pour la solidarité et 1 057 pour les affaires religieuses. Le recrutement prévisionnel sur postes vacants atteignent 20 509 fonctionnaires et contractuels.  

La levée de gel des promotions sur examens professionnels des effectifs concernés (280 625 fonctionnaires) pour un montant global de 29,6 milliards de dinars, réparti à hauteur de 11,8 milliards de dinars pour 2023 et 2024 (40%) et de 5,9 milliards de dinars pour 2025 (20%). La révision de la grille indiciaire des salaires au profit de 2,86 millions de fonctionnaires et agents publics, pour une enveloppe globale évaluée à 578 milliards de dinars. Ce faisant, le PLF évalue la masse salariale à 5 275 milliards de dinars pour 2024 contre 4 629 milliards de dinars pour l’exercice 2023. Selon lui, elle représente ainsi 34,5% du budget général de l’Etat. Autre rubrique des dépenses qui attire l’attention du lecteur, c’est en l’occurrence celle dite «dépenses imprévues». Ce dernier montant équivaut à 1 920,39 milliards de dinars. Ainsi qu’il est aisé de le remarquer, il accapare une portion très importante dans le volume des dépenses. 

Le gouvernement explique que ces dépenses dites imprévues correspondent au «montant non assigné relevant du portefeuille de programmes des finances qui s’élève à 1 920,39 milliard de dinars en AE et en CP, représentant 12,57% des crédits de paiement pour 2024». Cette rubrique, ajoute-t-il, enregistre une diminution de 31,2 % en AE et 12% en CP, relativement à la LFR 2023. Et ensuite de détailler que «ces dépenses permettent outre la couverture des dépenses imprévues pour ledit exercice, celles induites par les décisions prises quant à la révision des statuts de certains secteurs, notamment celui de l’enseignement supérieur, de la santé, de l’Education nationale et des imams, la révision des pensions des moudjahidine et ayants droit, la poursuite des efforts de rattrapage au profit des wilayas décidées par les pouvoirs publics en matière d’investissement».

De même que ces dépenses couvrent «les frais de préparation et d’organisation des élections présidentielles 2024 pour un montant de 45 milliards de dinars, sachant que 10  milliards de dinars sont portés à l’indicatif du portefeuille de programme de l’Autorité nationale indépendante des élections». Reste, enfin, les dépenses d’investissement qui sont d’un montant de 2 809,36 milliards de dinars en crédits de paiement (CP), représentant respectivement 18,9% et 18,4 % du total des crédits du budget de l’Etat pour 2024. Ces dépenses enregistrent une diminution de 168,39 milliards de dinars en AE (soit -5,5%) et de 227 milliards de dinars en CP (soit -7,5%) comparativement aux crédits LFR 2023. 
 

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