Projet de joint-venture entre Sinovac et Saidal : Vers la production de vaccins inscrits au programme PEV

10/05/2022 mis à jour: 03:24
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Photo : D. R.

Après le vaccin anti-Covid, Coronavac, l’Algérie projette à court et moyen termes d’élargir sa production à d’autres vaccins, dont ceux antigrippal et de la poliomyélite. 

Dans cette perspective, une réunion s’est tenue, dimanche dernier, au siège du ministère de l’Industrie pharmaceutique, avec la PDG des laboratoires chinois Sinovac, Helene Yang et la délégation qui l’accompagnait. 

Le projet commun de joint-venture a été présenté à l’effet de pérenniser et d’asseoir le partenariat bilatéral. 

« L’audience a permis aux responsables de Sinovac d’exposer leur projet de Joint-venture avec le Groupe Public Saïdal afin de pérenniser et d’assoir le partenariat au court et au long terme par la domiciliation de la production en fill and finish de vaccins », a indiqué, via un communiqué, le département de Lotfi Babahmed. 

Et de préciser «qu’autre le vaccin de la Covid-19, il est question de la production d’autres, à l’exemple de l’antigrippal et celui de la poliomyélite». 

L’élargissement, dans le futur, à l’ensemble des vaccins inscrits au Programme élargi de vaccination (PEV) en Algérie, ainsi que ceux des pays du Moyen-Orient et d’Afrique, fait partie des projets du groupe Saïdal, a-t-on souligné. 

Le PEV a été mis en place, en 1974 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a hissé les vaccinations au rang de ses priorités, et celles du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). 

Un calendrier vaccinal a été établi pour lutter contre six maladies : la tuberculose, la poliomyélite, le tétanos, la diphtérie, la coqueluche et la rougeole. 

L’incidence de ces infections est en augmentation en Afrique, particulièrement s’agissant de la tuberculose, la diphtérie et la poliomyélite. 

La demande sur les molécules de traitement est, par conséquent, très forte. Ce qui offre une opportunité à l’Algérie de devenir une plateforme de production et d’exportation à l’échelle régionale et continentale. 

Mais pas uniquement en ce qui concerne les vaccins, il y va de même pour les médicaments issus de la biotechnologie. 

Le partenariat en question, est-il rapporté, inclut «le renforcement et la diversification du portefeuille de produits fabriqués en partenariat notamment pour les hémodérivés tels que les immunoglobulines, l’albumine et les facteurs VIII et IX »

À rappeler que le volet le plus important de cette coopération pharmaceutique réside dans la production en «fill and finish», grâce à la technologie de remplissage et de finition, du vaccin anti-Covid par le groupe Saïdal sur son site de Constantine. 

L’opération a été lancée, le 29 septembre 2021.Trois mois plus tard, soit le 13 janvier 2022, le ministère de tutelle a annoncé le début de la commercialisation du Coronavac. 

Décision intervenue «suite à l’obtention de sa décision d’enregistrement le 30 décembre 2021, après la validation des différents  contrôles relatifs à l’efficacité et l’innocuité du vaccin effectué par l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) en collaboration avec le partenaire chinois»

Depuis, il ne manquait que l’autorisation de l’OMS pour exporter le produit. La réunion de dimanche a fait l’objet, en outre, de consultations pour  la réalisation d’essais cliniques, notamment les études observationnelles de vie réelle. 

La finalité est de «contrôler l’effectivité et la sécurité réelle des médicaments et d’obtenir les bases de données nécessaires aux études pharmaco-économique pour une meilleure estimation et réévaluation des couts des différentes stratégies thérapeutiques », est-il mentionné.

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