Projet de gazoduc transsaharien (TSGP) : L’étude de faisabilité mise à jour dans six mois

20/02/2025 mis à jour: 19:02
2749
Signature du protocole d'entente entre les trois partenaires concernés par le projet du gazoduc transsaharien

L’étude de faisabilité du projet de Gazoduc transsaharien (TSGP) Algérie-Nigeria, confiée au bureau d’études britannique Penspen, sera mise à jour dans six mois, a annoncé hier le groupe Sonatrach, qui estime que l’étude permettra d’actualiser les stratégies de la réalisation du projet, afin d’entamer l’exploitation du TSGP dans les meilleurs délais.

S’exprimant sur les ondes de la Radio algérienne, Rachid Zerdani, directeur conseiller du PDG de Sonatrach, a déclaré que l’étude de faisabilité «sera réalisée dans un délai de six mois par le même consultant qui a mené l’étude initiale, à savoir Penspen».Le consultant chargé de l’étude devra principalement actualiser les modèles d’estimation, tout en tenant compte de l’évolution du marché gazier et de ses perspectives, a souligné le responsable.

Cette nouvelle étude, dont le coût est estimé à plus d’un million de dollars et qui sera financée par les trois compagnies pétrolières nationales des pays concernés – Sonatrach (Algérie), Sonidep (Niger) et NNPC (Nigeria) – portera sur les volets commercial et technique. Le volet commercial concernera les volumes de gaz à exporter depuis le Nigeria ainsi que les perspectives de la demande européenne. 

Quant au volet technique, il inclura la révision du tracé, les spécifications du gaz exporté, la capacité du gazoduc et le nombre de stations de compression à installer. La mise à jour concernera également le coût d’investissement, selon M. Zerdani, insistant sur le fait que l’étude devra intégrer toutes les optimisations possibles pour réduire ce coût. 

En outre, l’étude couvrira le planning du projet, en précisant la durée nécessaire pour chaque étape, l’impact environnemental (effets sur les zones désertiques, émissions de CO2, etc.), l’impact social, l’évolution des législations relatives aux hydrocarbures dans les trois pays concernés et sur le marché européen. Les trois partenaires concernés par le projet, l’Algérie, le Niger et le Nigeria, ont signé le 11 février à Alger, à l’issue de la quatrième réunion ministérielle tripartite, plusieurs accords en vue de l’achèvement du projet. 


«Projet ambitieux»

Il s’agit notamment d’un contrat de mise à jour de l’étude de faisabilité du projet, d’un contrat d’indemnisation et d’un accord de non-divulgation (NDA) signé par les sociétés énergétiques des trois pays. Les ministres de l’Energie et du Pétrole de l’Algérie, du Niger et du Nigeria ont renouvelé, à l’issue de leur dernière réunion à Alger, «leur ferme engagement à aller de l’avant dans la mise en œuvre de ce projet ambitieux, qui reflète une vision commune visant à renforcer l’intégration régionale et à soutenir le développement économique en Afrique, tout en renforçant la position du continent en tant que source majeure d’énergie au niveau international», indique le ministère de l’Energie.  

Pour rappel, le TSGP est un mégaprojet, inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Nepad. Estimé à plus de 10 milliards de dollars, il est destiné à acheminer 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel du Nigeria vers l’Europe via le Niger et l’Algérie. 

Le pipeline intercontinental couvrira 4128 kilomètres, dont 1037 km traversant le territoire du Nigeria, 841 km parcourant le Niger et le plus long tronçon, soit 2310 km, traversant le territoire algérien jusqu’à la côte méditerranéenne. 

Le projet prévoit la construction d’une vingtaine de stations de compression. Il aboutira, dans sa partie onshore, à Beni Saf à l’ouest et à El Kala à l’est.
 

 

 

Sonatrach et Chevron examinent les moyens de développer la coopération

Le groupe Sonatrach a examiné avec une délégation de la compagnie américaine Chevron les moyens de développer les relations de coopération, notamment en matière de ressources pétrolières et gazières, indique un communiqué du groupe public. 

Les discussions ont eu lieu, mardi au siège de la Direction générale de Sonatrach, lors de l’audience accordée par le PDG du groupe, Rachid Hachichi, à la délégation de la compagnie américaine Chevron, conduite par le vice-président chargé du business développement, Joe Cook, en présence de cadres du groupe public.

«La rencontre a porté sur la concrétisation de la coopération entre les deux compagnies, notamment en amont, conformément au mémorandum d’entente signé le 13 juin 2024, pour le développement des ressources pétrolières et gazières dans les zones d’intérêt commun au niveau des bassins d’Ahnet et Berkine, et l’évaluation du niveau des discussions entre les deux parties», ajoute le communiqué.

Copyright 2025 . All Rights Reserved.