Le projet de production de blé et de légumineuses à Timimoun, dont l’accord-cadre a été conclu le 6 juillet avec l’opérateur italien Bonifiche Ferraresi (BF), démarrera officiellement en octobre prochain.
Ce sera à l’occasion du lancement de la campagne labours-semailles pour préparer le sol en prélude de l’opération de semailles en décembre, avant de recevoir la première production durant l’été 2025. Le projet sera finalisé dans toutes ses étapes dans un délai de quatre ans. Dans une première phase, il sera question de mettre en concession 3000 hectares (ha), qui seront dédiés aux cultures céréalières, avant de consacrer 10 000 ha aux légumineuses.
Par la suite, à partir de 2025, 6000 ha seront cédés annuellement pour atteindre d’ici 2028 un total de 35 000 ha. Le reste de la superficie sera consacré à la réalisation des unités de production de pâtes alimentaires dans le cadre de ce projet.
C’est ce qu’a indiqué hier sur les ondes de la Radio nationale (Chaîne 1), la directrice générale de l’investissement agricole et du foncier au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Souad Assaous. Et de rappeler que la stratégie du secteur table sur l’orientation vers le développement des cultures stratégiques via la création de pôles agricoles au Sud. L’objectif étant d’accroître les rendements et de réduire la dépendance de l’Algérie vis-à-vis des importations.
Le projet algéro-italien d’un montant de 420 millions de dollars entre dans ce cadre. Consistant en une ferme intégrée pour la production de céréales et de légumineuses, une minoterie de blé dur, une ligne de production de pâtes alimentaires, une autre pour le couscous, et des silos de stockage des céréales et des légumineuses d’une capacité totale de 62 000 tonnes, cette réalisation, selon le premier responsable du secteur, Youcef Cherfa, vise à augmenter la production nationale annuelle de blé de 170 000 tonnes.
Le niveau de hausse attendu est, par ailleurs, de l’ordre de 7100 tonnes pour les lentilles, de 14 000 tonnes pour les haricots et enfin de 11 000 tonnes pour les pois chiches. Le projet contribuera également, selon la même source, à réaliser l’autosuffisance nationale en blé dur, notamment.
Il est en effet question de consolider les résultats déjà enregistrés pour ce projet, sachant que la production réalisée cette année a permis de satisfaire 80% de la demande nationale, comme l’a fait valoir le ministre en marge de la cérémonie de signature de l’accord le 6 juillet. Le gouvernement mise, par ailleurs, sur le rôle des fermes pilotes pour accroître les capacités de production.
D’où la décision d’intégrer les fermes pilotes au processus de production nationale à travers leur reconversion en unités de production relevant de l’Etat, avec une spécialisation axée sur les légumineuses, les graines oléagineuses et les arbres oléagineux. Le département de l’Agriculture a recensé jusque-là, selon Mme Assaous, 174 fermes transférées à travers le territoire national.