Programme présidentiel du MSP : Cinq priorités et 62 engagements

05/08/2024 mis à jour: 01:09
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Abdelali Hassani-Chérif, président du MSP et candidat à la présidentielle

Le Mouvement pour la société et la paix (MSP) participe à l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain avec l’ambition de «gagner» le palais d’El Mouradia. Le candidat du mouvement, Abdelaali Hassani Cherif, se dit fin prêt pour se lancer dans la bataille et pense pouvoir concurrencer ses adversaires, en l’occurrence le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, et Youcef Aouchiche, candidat du Front des forces socialiste (FFS). 
 

Lors d'une conférence de presse animée hier au siège de son parti pour exposer les grandes lignes de son programme électoral intitulé «Forsa : opportunité», il a expliqué que son projet repose sur une «vision profonde» pour les cinq prochaines années et se décline en 62 engagements, répartis sur cinq thèmes (l’Etat et ses institutions, servir le citoyen et sauvegarder ses droits, développement économique, développement social et développement culturel). Celui-ci s’articule autour de cinq priorités : «Nous préconisons cinq priorités, qui dessinent le champ d’action du mandat présidentiel. Ces priorités imprègnent les axes du programme et sont servies par les engagements de celui-ci.» Il est question de «réformer le système politique et réaliser un large partenariat politique national», «sauvegarder la dignité du citoyen et ses libertés et valoriser le capital humain national», «adopter un modèle économique émergent suivant une approche globale de développement», «améliorer et promouvoir le système national social et culturel» et pour finir «renforcer le rôle central de l’Algérie dans l’environnement international et son soutien aux causes justes et légitimes». 

Pour ce qui est de la réforme du système politique, elle se fera, selon Abdelaali Hassani, à travers la révision de la Constitution, et ce, pour rééquilibrer les pouvoirs. «Lors du référendum sur la Constitution le MPS ne s’est pas exprimé. Si nous serons au pouvoir, nous réviserons la Loi fondamentale du pays et nous opterons pour le régime parlementaire. 

En Algérie, le pouvoir législatif est dominé par l’Exécutif. Depuis 30 ans, une proposition de loi, émanant des députés, n’a été adoptée que deux fois seulement», a-t-il déploré. Evoquant au passage les problèmes dont souffrent le pays et qui freinent son développement, il citera à ce titre «l’absence de vision stratégique globale», «un faible taux de croissance et une grande dépréciation de la parité́ du dinar», «une dépendance à la rente pétrolière» ou encore «des données économiques et statistiques controversées» et «une expansion continue du marché́ parallèle et une déréglementation durable du marché des devises».


Diagnostic

Le chef du MSP évoque 62 engagements. Le choix du nombre n’est pas fortuit puisque il fait référence «à l’indépendance de l’Algérie et aussi à l’honneur de l’année en cours où l’Algérie célébrera le 62e anniversaire de l’indépendance du pays». Le postulant à la magistrature suprême assure que son programme électoral est établi sur la base des résultats «d’un diagnostic et de l’évaluation pointue de la réalité politique, sociale, économique et de développement». 

Abdelaali Hassani a affirmé que son projet n’est pas circonscrit à «une série de propositions et de solutions pour des problèmes temporaires, mais une opportunité unique qui part d’une vision proactive, définit nos priorités pour les cinq prochaines années». Il a assuré que leur action sera aussi axée sur «l’Algérie nouvelle» : «Notre objectif est de placer l’Algérie parmi les pays émergents, sur les plans économique et social.» Sur le plan régional et international, le candidat du MSP est revenu sur les derniers développements, notamment pour ce qui est de la cause palestinienne, du dossier sahraoui et de la situation au Sahel, qui doivent être, selon lui, considérés comme «des aspects liés à la sécurité nationale». 

Tout en réitérant son «soutien indéfectible» aux causes palestinienne et sahraouie, il a relevé que l’alignement des hautes autorités françaises sur le plan d’autonomie du Sahara occidental du Maroc est contesté y compris en France, notamment par la gauche qui contrôle désormais l’Assemblée nationale. 

Par ailleurs, interrogé sur l’affaire d’achat des parrainages aux candidats à la candidature à la présidentielle anticipée du 7 septembre, le dirigeant du MPS a affirmé que les élus de son parti ne sont pas concernés par l’enquête menée par le tribunal d’Alger : «Aucune information ne m’est parvenue au sujet de l’implication d’un élu du MSP dans cette affaire. Au MSP, nous avons toujours dénoncé ces comportements et nous continuerons à lutter pour le succès des élections dans la transparence et la légalité.»

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