Au cours de la première semaine de ce mois de piété, un produit phare «manque à l’appel» : le lait LPC (lait pasteurisé conditionné), couramment appelé «lait en sachet». La pression sur ce produit s’est accentuée en dépit de la disponibilité de la poudre de lait, des autorisations d’approvisionnement et des instructions données aux laiteries privées et étatiques pour en produire des quantités à même de satisfaire une demande exceptionnelle en cette conjoncture.
Quotidiennement, du matin au soir, on constate de longues files qui se forment devant les portes des magasins, des sept points de vente de Giplait et des marchés de proximité. Au chef-lieu de wilaya comme à travers les villes de l’intérieur, les citoyens affirment qu’il est difficile de mettre la main sur un sachet de lait LPC. «On ne sait plus si on doit aller travailler ou bien guetter les distributeurs devant les magasins», fulmine un père de famille.
Un autre consommateur, accosté devant l’un des points de vente de Giplait, constate : «C’est le même scénario chaque année. Même si les décideurs anticipent en augmentant la production, cela ne changera rien à cause du comportement des consommateurs, qui ne sont visiblement pas prêts de se séparer de cette manie du stockage.»
Ce produit de base, prisé en cette période de jeûne, constitue un aliment incontournable pour la confection des gâteaux pour les soirées, des flans et pitance préférée des enfants.
Pendant ce temps, la direction du commerce de la wilaya, interpellée à ce sujet par le moyen des réseaux sociaux, se veut rassurante : «En ce qui concerne la question du lait, la direction du commerce de Béjaïa a pris des mesures pour éviter toute perturbation dans la distribution du lait à travers le territoire de la wilaya.»
Tout en tempérant le mécontentement des consommateurs, quant «à la disponibilité du lait en quantité suffisante à partir de cette semaine», la DC évoque l’éternel problème attisant la crise et qui est «la perturbation dans la distribution», souvent pointée du doigt par les commerçants que nous interrogeons. Pourtant, la Laiterie d’Amizour, principal producteur du lait LPC dans la vallée de la Soummam, dispose d’une flotte de 46 distributeurs qui livrent le produit à 924 détaillants éparpillés à travers la région.
Couvrant habituellement 80% des besoins de la wilaya, la Literie d’Amizour du groupe Giplait vient de recevoir, par les pouvoirs publics, un quota supplémentaire en poudre de lait de l’ordre de 35 tonnes afin d’augmenter sa production litière de 10 000 litres supplémentaires par jour, selon un responsable de l’unité. Afin de suivre de près cette opération, le directeur du commerce s’est déplacé samedi dernier à la Laiterie d’Amizour afin d’inspecter la mise en œuvre de la décision wd’augmentation de la production, engagée samedi dernier, «d’une quantité supplémentaire de 47 585 litres par jour, qui seront produits le long de ce mois de Ramadhan, après avoir doté l’unité d’un nouvel apport en poudre de lait», lit-on dans un communiqué rendu public par la direction du commerce.
Le responsable a profité de sa visite, ajoute la même source, «pour rencontrer quelques distributeurs, exigeant d’eux le respect des itinéraires confiés à chacun dans la carte du réseau de distribution».
La Laiterie d’Amizour produisait jusqu’alors plus de 110 000 litres de lait par jour, entre le lait LPC et le lait de vache subventionné demi-écrémé. La Laiterie d’Amizour fabrique, en outre, une large gamme des produits dérivés de Giplait, d’une qualité irréprochable qu’on retrouve principalement dans ses 7 points de ventes.