Presse écrite, électronique et audiovisuelle : Tebboune veut mettre de «l’ordre dans le secteur»

27/04/2022 mis à jour: 02:05
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La presse écrite, électronique et audiovisuelle figure parmi les dossiers examinés ce dimanche en Conseil des ministres. C’est la troisième fois en l’espace de quelques mois qu’un Conseil des ministres présidé par le chef de l’État traite de la situation et du devenir du secteur des médias. 

Ce dimanche, le dossier a fait, une fois de plus, l’objet de nouvelles décisions présidentielles annoncées dans le communiqué qui a sanctionné la réunion. Le texte fait savoir que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné «d’organiser le secteur» en promulguant deux lois différentes : la première est consacrée à la presse écrite et électronique et la seconde à l’audiovisuel. 

Le chef de l’Etat a également ordonné de «définir le journaliste professionnel avec précision dans toutes les spécialités médiatiques, ainsi que pour les professions assimilées du secteur, d’ouvrir la voie aux professionnels en les associant à la vision novatrice tout en instaurant la rupture avec les normes qui régissaient auparavant la scène médiatique». 

Le communiqué indique enfin que le premier magistrat du pays a également mis l’accent sur la nécessité de «moraliser le travail médiatique en fonction des valeurs journalistiques universelles et de la déontologie de la profession». 
 

En décembre dernier, le gouvernement, à travers le Premier ministre, a réaffirmé sa détermination à «mettre de l’ordre» dans un secteur qui est confronté à des contraintes majeures qui freinent son développement. Pour ce faire, le Premier ministre a fait part de la révision en cours de «tous les textes juridiques en vue de consacrer une presse professionnelle, responsable et respectueuse des règles de déontologie et d’éthique». 

Il s’agit aussi d’une mise en conformité ces lois avec la Constitution amendée en novembre 2020. Dans ce sens, il avait évoqué la finalisation de quatre textes juridiques, à savoir «la loi organique relative à l’information et des lois sur l’audiovisuel, la publicité et le sondage d’opinion». 

La loi sur l’audiovisuel permettra, dira-t-il, de «combler les lacunes juridiques enregistrées, de mettre en place les bases et les mécanismes nécessaires pour la promotion de la pratique audiovisuelle publique et privée». 

Toutefois, les deux premiers textes ont suscité des craintes chez les professionnels de la presse, qui s’interrogent sur l’objectif réel de cette révision du dispositif législatif régissant le secteur, intervenant dans une conjoncture marquée par la précarisation et l’instabilité des médias. 

Deux mois plus tard et en Conseil des ministres, le chef de l’Etat ne donne pas le quitus pour ces deux projets, mais demande plutôt au gouvernement de poursuivre l’enrichissement de ces deux textes à travers le renforcement des garanties de protection de la liberté d’expression et la précision dans les concepts y afférents, notamment en ce qui se rapporte à l’octroi de la qualité de journaliste professionnel, aux critères de promotion de la qualité du service médiatique, à l’adoption d’un discours médiatique responsable et à la garantie de la transparence dans le financement des médias.
 

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