La liste définitive des prétendants à la magistrature suprême est connue. La Cour constitutionnelle a confirmé, hier, le verdict de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) qui a validé, jeudi dernier, de manière « temporaire» les dossiers de trois candidats sur les 16 ayant postulé pour la magistrature suprême.
Il s’agit de Youcef Aouchiche, premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Abdelaali Hassani Cherif, président du Mouvement pour la société et la paix (MSP) et du président sortant Abdelmadjid Tebboune. L’instance, qui s’est réunie à huis clos ces derniers jours, a rejeté tous les recours déposés auprès de son secrétariat. Son président Omar Belhadj a affirmé que son équipe a également tenu une réunion hier pour approuver la liste définitive des prétendants à la course pour le palais d’El Mouradia. «Nous avons examiné minutieusement et étudié de manière transparente tous les documents contenus dans les dossiers de candidature ainsi que les recours introduits par les cinq candidats.
Ces derniers ont été pris en considération avec les mêmes critères pour chaque postulant conformément à la législation en vigueur», assure le patron de la Cour. Il certifie que «quatre dossiers ont été acceptés sur la forme et rejetés sur le fond alors que le 5e a été débouté, car son action n’était pas valable dans la forme et le fond.
Le postulant n’avait pas remis son dossier dans les délais réglementaires (48 heures après la notification de la décision du rejet)», explique le président de la Cour constitutionnelle qui n’a toutefois donné ni des détails concernant l’identité des candidats ayant introduit les recours ni sur les motifs du rejet. Les candidats «recalés», notamment Belkacem Sahli, président de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Saïda Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) et le Dr Abdelhakim Hamadi ont contesté le verdict de l’ANIE et annoncé avoir introduit un recours auprès de la cours constitutionnelle.
Formulaires vierges
M. Belhadj a, cependant, révélé que les recours ont été examinés après le dépouillement manuel des formulaires et leur comparaison avec le traitement électronique. Il a aussi fait part de l’existence de «formulaires vierges» dans les dossiers de certains candidats.
Les résultats des recours seront notifiés, précise-t-il, aux concernés avant leur publication sur le Journal officiel. «Nous allons transmettre les décisions de la Cour constitutionnelle au secrétariat général du gouvernement pour publication au Journal officiel. Nous allons également notifier les décisions de rejet des recours aux concernés avec les motifs du rejet à l’appui. Comme nous allons remettre une copie au secrétariat du Premier ministère. Tous les détails de cette opération seront portés sur le Journal officiel», a expliqué M. Belhadj.
Par ailleurs, les candidats retenus commencent à se préparer pour la campagne électorale et s’attellent à mettre les dernières retouches. C’est ainsi que Djamel Baloul a été nommé directeur de la campagne électorale du candidat du FFS à la présidentielle. Son installation officielle et celle du directoire national de la campagne électorale composé de Samir Ghazlaoui, Zaanabi Hicham et Rachid Chaib auront lieu samedi prochain.
Le FFS rendra public à cette occasion son programme électoral qui est, selon la direction, «porteur d’espoir et s’adresse à toutes les franges sociales dont ils défendent les intérêts. Nous nous engageons (…) à défendre les libertés individuelles et collectives». Pour sa part, le MSP a désigné le chef du groupe parlementaire du parti Ahmad Sadouk comme directeur de campagne de leur candidat soutenu par Abdelkrim Dahmane et Abdelmounim Hamada. Pour son programme, le MSP promet «des réformes politiques sociales et économique».
Par contre M. Tebboune, qui rempile pour un second mandat, ne s’est pas encore prononcé à ce sujet. Il dispose, néanmoins, de l’appui de quatre formations politiques, à savoir le FLN, le RND, le Front El Moustakbal et le Mouvement El Bina.