Présidentielle du 7 septembre 2024 : Les partis de la coalition et El Bina accélèrent les préparatifs

04/07/2024 mis à jour: 06:34
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Les états-majors des partis soutenant une candidature pour un second mandat ont fait passer la consigne pour assurer le plein de signatures en faveur du président sortant, Abdelmadjid Tebboune.

Les préparatifs en vue d’appuyer la candidature éventuelle du président sortant, Abdelmadjid Tebboune, pour un second mandat s’accélèrent. Deux blocs distincts se proposent, rappelons-le, de soutenir sa reconduction au sommet de l’Etat le 7 septembre prochain. Le premier, la coalition des partis de la majorité parlementaire (FLN, RND et Front El Moustakbal) a annoncé mardi la tenue d’une conférence nationale le 13 juillet, à quelques jours seulement (18 juillet) de la date butoir pour le dépôt des dossiers de candidature.

La commission issue de cette coalition s’est en effet réunie au siège du Rassemblement national démocratique (RND) à Alger dans le sillage des conclaves qui se tiennent régulièrement depuis la convocation du corps électoral le 8 juin dernier. «Cette réunion de concertation et de coordination reflète le souci des trois formations politiques d’être au service du peuple et du pays pour un avenir prometteur», a souligné le secrétaire général du RND, Mustapha Yahi, dans une allocution prononcée à cette occasion.

Il a, à ce propos, précisé que le travail de ces partis «se poursuit en vue de la tenue d’une conférence nationale le 13 juillet», invitant, au passage, les élites politiques à «participer au processus de l’élection présidentielle à travers l’intensification des actions de proximité et la mobilisation des citoyens».

Le second bloc est conduit par le Mouvement El Bina. Ce mouvement, qui devait représenter le segment islamiste de la coalition, a vite pris ses distances avec le trio FLN-RND-El Moustakbal. Sèchement recadré par le secrétaire général du FLN après s’être «précipité» à appeler M. Tebboune à se porter candidat, El Bina a aussitôt réagi en gelant en juin dernier son activité au sein de cette nouvelle «alliance» politique dont les frictions sont apparues au grand jour et nourries des doutes sur les intentions politiques des uns et des autres.

El Bina, refermant promptement cette courte parenthèse, ne perd pas de temps et lance une alliance de 13 partis politiques autour de l’idée d’une «candidature consensuelle».Aussi, enchaîne-t-il les meetings en vue du «parachèvement du projet d’édification de l’Algérie nouvelle». Son président, Abdelkader Bengrina, l’a encore affirmé lundi, à partir de Tamanrasset.

S’exprimant lors d’un meeting, il a appelé les citoyens à «se rendre massivement aux urnes pour participer à l’édification d’une Algérie qui est à même de réaliser les ambitions des nouvelles générations», soulignant l’importance de «consacrer les valeurs de cohésion». Il a également réitéré son appel à former un «bloc national où fusionnent toutes nos caractéristiques partisanes et politiques pour l’intérêt suprême de l’Algérie».

Pendant ce temps, les états-majors des partis soutenant une candidature pour un second mandat ont fait passer la consigne pour assurer le plein de signatures en faveur du président sortant, Abdelmadjid Tebboune. Selon le quotidien El Khabar, des notes internes ont été adressées aux élus et militants de partis pour réserver leurs signatures et parrainages au président Tebboune après l’annonce de sa candidature.

Le RND a, selon le quotidien arabophone, observé «scrupuleusement» les directives de la direction. Idem pour le Mouvement El Bina, où l’enjeu de l’élection présidentielle du 7 septembre est considéré comme «crucial» pour le parti de Bengrina.

Il convient de préciser que 31 prétendants ont déjà retiré les formulaires de souscription des signatures individuelles, selon Mohamed Charfi, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Les prétendants à la magistrature suprême doivent recueillir 50 000 signatures d’électeurs ou 600 parrainages d’élus provenant d’au moins 29 wilayas différentes.

Jusqu’à présent, plusieurs chefs de partis politiques ont annoncé leur intention de prendre part à cette course à la présidentielle, dont la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, la présidente de l’UCP, Zoubida Assoul, le président du MSP, Abdelali Hassani Cherif, et Youcef Aouchiche, premier secrétaire du FFS.

Bengrina invité à réintégrer la «coalition»

Le secrétaire général du RND, Mustapha Yahi, a émis mardi le souhait de voir le parti de Abdelkader Bengrina réintégrer la «coalition». «Bengrina est toujours le bienvenu s’il souhaite revenir, car le choix lui appartient», a-t-il déclaré à la presse.

Il a révélé qu’il avait personnellement invité Bengrina à réintégrer la coalition. «Je lui ai personnellement adressé une invitation en lui laissant la liberté de décider de nous rejoindre ou non (…)», estimant que son parti préfère «ne pas commenter» les démarches politiques des autres formations.

Et d’ajouter : «Dans cette optique, les quatre formations politiques de la majorité parlementaire, que sont le FLN, le RND, El Moustakbal et El Bina, ont décidé d’accompagner le programme du président de la République (…), cependant, notre coalition, qui compte aujourd’hui trois partis, ne peut en aucun cas exclure El Bina et affirmer que le mouvement ne fait pas partie de la majorité parlementaire.» Selon M. Yahi, le total des élus issus des trois partis, que sont le FLN, le RND et El Moustakbal, représente 56% des élus à l’échelle nationale. M. A.

 

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