Présidentielle anticipée du 7 septembre prochain : Belkacem Sahli candidat à l’investiture

15/04/2024 mis à jour: 06:46
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Belkacem Sahli, secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), serait la deuxième personnalité politique, après Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le changement et le progrès, à annoncer sa candidature à la magistrature suprême. Une candidature qui se ferait au nom d’une alliance de sept partis politiques (ANR, PRD, FMN, FDL, MEN, MNTA, URN). 

D’autres formations politiques ont donné leur accord, selon Sahli, pour rejoindre ce regroupement partisan. «Vendredi prochain, nous allons animer une conférence politique en présence de responsables de partis politiques pour annoncer la constitution d’une alliance pour la stabilité et les réformes. Les travaux de cette rencontre seront clôturés par une déclaration officielle du groupe appuyés du nom du candidat à l’investiture. Un consensus s’est dégagé autour de la personne de Sahli», explique dans une déclaration à El Watan l’ancien secrétaire d’Etat auprès du ministère des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l’étranger (2012-2013). 

Ce dernier affirme qu’il a, à la veille de chaque élection présidentielle, appelé la classe politique à se réunir autour des grands courants et à se lancer dans le débat présidentiel. Pour lui, le plus important n’est pas la compétition ou la personne mais plutôt le projet de société, la vision et le contenu du mandat présidentiel (2024-2029). Sahli se réclame du pôle de l’opposition «constructive» et non «nihiliste» car, dit-il, son parti ne siège pas au Parlement. Il précise qu’il a eu 25 rencontres avec des chefs de partis politiques et il est «illogique», de son avis, que toutes ces formations politiques participent avec son propre candidat.

 «Si les soixante partis entrent dans la course à la présidentielle avec leur propre candidat, on aurait 60 projets de société, ce qui est insensé et anormal», estime-t-il. Pour avoir une élection crédible, il suggère un candidat pour chaque grand courant, notamment conservateur, républicain, moderniste, voire laïque, islamiste et de gauche. Avec cette nouvelle architecture il n’y aurait pas, affirme-t-il, une «inflation» de postulants : «Avec ce schéma, nous aurons 4 à 5 candidats avec des divergences idéologique, économique et politique. Ce qui permettra aux citoyens de faire la différence entre les discours politiques.»


«Autre approche»

A ce titre, le premier responsable de l’ANR à l’ambition de «refonder le courant démocratique» car, selon lui, l’ancienne architecture de ce courant, composé du RCD, ANR, MDS… a changé de configuration. «Il est donc important d’opter pour une autre approche et de refonder le pôle démocratique dont l’absence est palpable sur le terrain. Cet effacement a d’ailleurs ouvert la voie au courant islamiste pour imposer ses choix stratégiques au système», regrette notre interlocuteur. S’agissant de la nouvelle alliance «pour la stabilité et les réformes», Sahli reconnaît qu’elle est composée «de petits partis» émergents, mais qui ont, insiste-t-il, un poids sur le plan électoral. 

«Lors des précédentes élections, ces partis ont recueilli des voix non négligeables, mais ces dernières n’ont pas été comptabilisées, d’où d’ailleurs notre revendication portant sur la révision de la loi électorale qui est un frein pour les partis politiques», note le chef de file de l’ANR. Ce dernier a rappelé qu’il était en contact et en concertation depuis la deuxième session du conseil national du parti, tenue en janvier et qui a donné le quitus à une candidature commune du camp patriotique et républicain. Seulement Sahli a exprimé la disponibilité de ce groupe à céder cette candidature commune à un autre profil «plus rassembleur et plus porteur». 

«Ma candidature n’est pas figée. Le groupe est ouvert et s’il y a parmi les partis contactés un candidat plus rassembleur, je suis prêt à renoncer à ma candidature», souligne-t-il. Aussi l’ancien ministre et député n’exclut pas un éventuel retrait de la course si les préalables que l’alliance avait émis n’étaient pas satisfaits, dont l’ouverture des champs politique, médiatique et des mesures d’apaisement, à leur tête la libération des détenus du hirak. 


Notons que la quasi-totalité des partis politiques ont exprimé leur disponibilité à être parties prenantes de ce scrutin, qui constitue pour eux «un grand rendez-vous politique», voire «l’événement majeur de l’année en cours». Il reste cependant la question de la forme avec laquelle ils y prendront part, soutiendront-ils une candidature consensuelle ou présenteront-ils leur propre candidat ?
 

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