L’écrivain historien Rabah Kheddouci ne cesse de tirer la sonnette d’alarme quant à la nécessité de promouvoir l’histoire du pays, surtout auprès des jeunes. «Il est malheureux de constater que les jeunes de Blida et sa région ne connaissent pas que le premier massacre commis en Algérie par le colonisateur français s’est produit au cœur de la Mitidja.
Il est aussi décevant de dire que les habitants de Boufarik ignorent les grandes batailles gagnées et menées par les tribus de leur région», a-t-il regretté lors de la présentation de son dernier livre au siège de l’association locale des journalistes et portant sur l’histoire de Blida, appelant les écoles à s’intéresser davantage aux différentes batailles qui se sont déroulées dans les quatre coins du pays durant l’occupation française. Intitulé Blida, histoire et civilisation, l’auteur a voulu, à travers cette publication, contribuer à réconcilier l’Algérien en général et l’habitant de Blida en particulier avec son glorieux passé historique.
Pour lui, l’actualité internationale, l’histoire des pays étrangers racontée par de grands médias internationaux et les effets de la mondialisation engendrent quelque part un effet de «dépersonnalisation», d’où il est urgent de «sauver notre histoire à l’échelle locale, régionale et nationale», a t-il lancé, espérant que les initiatives quant à l’écriture de l’histoire de nos villes soient généralisées et encouragées.
Dans ce sens, il estime que l’histoire ne doit pas être forcément l’apanage de l’historien, mais même de monsieur lambda qui peut raconter son vécu à travers des témoignages, comme il est appelé à partager une information historique peu connue, mais elle doit être accompagnée par des sources fiables. «Il s’agit là d’un devoir citoyen», a-t-il insisté.
A travers Blida, histoire et civilisation, édité par Dar El Hadhara, Rabah kheddouci, qui a déjà édité des livres évoquant l’histoire de la Mitidja et de l’Atlas blidéen, retrace les différentes étapes historiques qu’a connues cette ville, poussant le lecteur blidéen à être fier de sa ville et le lecteur algérien à être fier de son pays !