Johannesburg, en Afrique du Sud, se prépare à recevoir le 15e sommet des BRICS, du 22 au 24 août. Cet important rendez-vous devrait aborder les inégalités et le rôle des pays développés dans la lutte contre le changement climatique, selon les récentes déclarations du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.
Au cours de son émission hebdomadaire «Conversation avec le Président», diffusée lundi par les médias publics, le Président a parlé du sommet, soulignant qu’il devait servir à résoudre «de toute urgence» des questions d’inégalité et de gouvernance mondiale.
«Pour lutter contre le changement climatique, le Brésil estime qu’il est essentiel que les pays riches aident les pays les plus pauvres à mieux protéger leurs forêts menacées et leur biodiversité de l’exploitation», a-t-il affirmé. «C’est le paiement de la dette qu’ils doivent à la planète Terre. Alors maintenant, payez, afin que nous puissions préserver nos forêts en créant des emplois, des opportunités d’emploi et des conditions propices à améliorer la vie des gens», a ajouté Lula da Silva.
Les BRICS, qui réunissent pour le moment cinq pays, à savoir le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, propose de nouvelles initiatives en faveur d’un monde plus juste et équitable et le développement de nouvelles infrastructures…
Dans un communiqué de Naledi Pandor, ministre sud-africaine des Affaires étrangères, il est expliqué que les BRICS devraient être «un catalyseur pour une reprise économique mondiale durable qui répond aux besoins du monde entier».
Le sujet principal de ce sommet s’intitulera «Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif». D’ores et déjà, 34 pays sur 67 invités ont déjà confirmé leur participation à Johannesburg.
Il est à rappeler que l’Afrique du Sud avait lancé, en 2013, l’initiative BRICS-Africa Outreach pour engager les dirigeants africains dans une association inclusive comprenant les dirigeants des BRICS. Le prochain sommet sera ainsi l’occasion d’amplifier la voix de l’Afrique et du Sud global à l’aide des BRICS-Africa Outreach et des Dialogues BRICS Plus.
Lors de ce sommet, une attention particulière sera portée au développement des infrastructures avec le soutien de la Nouvelle Banque de développement et de la Zone de libre-échange continentale africaine. Lorsqu’elle sera pleinement opérationnelle, l’AfCFTA devrait développer les avantages du marché continental et créera des opportunités gagnant-gagnant pour les pays africains et les BRICS, si l’on en croit le communiqué.
Le sommet devrait également aborder la question de l’élargissement de l’organisation à d’autres pays qui en ont fait la demande. Cela devrait permettre au groupe d’accroître son poids sur la politique mondiale, selon le ministre russe des Affaires étrangères. «L’élargissement des BRICS sera une des questions clés à l’ordre du jour du sommet de Johannesburg qui aura lieu ce mois-ci.
Il ne fait aucun doute qu’il renforcera le groupe et augmentera son poids dans les affaires mondiales», a-t-il signalé lors de la Conférence de Moscou sur la sécurité internationale. 23 pays ont déjà présenté une demande officielle d’adhésion, selon un diplomate sud-africain au courant du dossier. Y figurent notamment l’Algérie, l’Egypte, l’Ethiopie, le Bangladesh, l’Arabie Saoudite et la Bolivie. Plusieurs autres pays, comme l’Indonésie, Bahreïn, le Mexique, le Nigeria et la Turquie ont exprimé leur intérêt.