En plein cœur d’un climat géo-politique délicat, voire explosif, le parti politique Talaie El Hourriyet (Avant-garde des libertés) a appelé hier les autorités algériennes à «renforcer le front intérieur» face aux défis qui nous entourent. Cet appel, contenu dans un communiqué publié hier, fait suite à une réunion périodique tenue hier, samedi 13 janvier, au siège du parti à Alger, sous la présidence de Reda Ben Wanane, président du parti.
Le bureau politique a ainsi souligné l’urgence d’un dialogue global, inclusif avec toutes les forces politiques de la nation afin d’aboutir à un consensus sur les réformes politiques et économiques. L’objectif est de renforcer le front intérieur contre les dangers imminents et de relever les défis majeurs auxquels fait face le pays.
Au début de la réunion, le bureau politique a réaffirmé son soutien absolu et inconditionnel au peuple palestinien. Il a exprimé sa solidarité avec la résistance palestinienne, qu’il décrit comme «courageuse», confrontée à des batailles acharnées contre l’extermination, le nettoyage ethnique et les déplacements forcés perpétrés par l’entité sioniste occupante.
Le parti a condamné la brutalité déchaînée par les forces d’occupation contre les civils innocents, notamment les enfants, les femmes, les journalistes, les équipes médicales et les organisations humanitaires, ainsi que la destruction délibérée de structures civiles, d’hôpitaux, d’écoles et de lieux de culte.
Dans le même esprit, Talaie El Hourriyet exprime son ferme soutien à l’initiative de la République d’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice contre l’entité sioniste occupante, accusée de génocide. Le bureau politique salue la position historique de la République d’Afrique du Sud et des pays qui ont rejoint cette démarche, louant également la plaidoirie forte et historique menée par l’équipe sud-africaine devant la Cour internationale de justice lors des audiences du procès.
Par ailleurs, le parti condamne fermement l’agression américano-britannique contre le peuple yéménite et dénonce la politique qu’il considère comme «à double mesure» de l’Occident, en particulier des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, face aux crimes de l’entité sioniste et aux positions hostiles partisanes sur les questions arabes.
«Cette agression barbare, en dehors du cadre de la légitimité internationale, s’inscrit dans le cadre du soutien, voire de la participation directe des puissances impérialistes à l’agression du régime sioniste contre le peuple palestinien.
Dans ce contexte, le bureau politique salue la position honorable de notre pays en refusant de voter en faveur du projet de résolution américano-britannique condamnant le Yémen en raison de son opposition aux navires israéliens et/ou aux navires approvisionnant l’entité sioniste.
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont exploité cela pour mener une agression flagrante contre le Yémen frère», écrivent-ils dans leur communiqué. Les rédacteurs du communiqué de Talaie El Hourriyet expriment clairement leur rejet du rapport américain sur les libertés religieuses.
«Le parti considère cela comme une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de notre pays, une forme de chantage et de marchandage des positions fermes de l’Algérie sur les questions justes dans le monde, en particulier la question palestinienne, la position envers l’entité sioniste occupante, et les politiques honteuses de normalisation avec cette entité», peut-on y lire. Sur le plan régional, Talaie El Hourriyet a exprimé une grande inquiétude face aux développements en cours dans la région du Sahel, s’inscrivant, selon l’analyse des cadres du parti, «dans un plan visant à instaurer l’instabilité et à comploter contre la sécurité géographique et régionale de notre pays».
A cet égard, le bureau politique appelle «tous les sages au Mali à revenir au dialogue et au processus de règlement pacifique de la crise, garantissant l’unité du territoire, la souveraineté de l’Etat, la sécurité, la paix et le développement global du peuple malien frère».
Le parti condamne également les actes qu’il juge «hostiles» des Emirats arabes unis contre l’Algérie, ainsi que le rôle qu’il considère «malveillant» dans ce qu’il nomme «la déstabilisation de la sécurité et de la stabilité dans la région du Sahel, en Libye et au Soudan», soulignant que ces actions peuvent compromettre les liens de fraternité entre les deux peuples et les relations entre les deux pays.