Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa, a présidé hier l’installation officielle de la Commission pour la régularisation du foncier agricole.
Une démarche qui entre dans le cadre de la mise en œuvre des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui avait indiqué, à l’occasion du 50e anniversaire de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), que «le foncier agricole est un problème hérité depuis l’indépendance et qu’il fallait clore définitivement ce dossier en 2025».
Et ce, en associant dans ce travail les agriculteurs de manière à déboucher sur des «cadres juridiques devant définir et protéger la propriété foncière».
Deux semaines après ces orientations, place au travail avec l’installation de cette commission en présence du secrétaire général de l’UNPA, du président de la Chambre nationale d’agriculture (CNA), des responsables des offices stratégiques, tels que l’Office de développement des cultures industrielles en zones sahariennes (ODAS) et l’Office national des terres agricoles (ONTA), en plus du directeur général des domaines nationaux.
Des représentants des ministères impliqués dans cette mission, notamment ceux de l’Agriculture, des Collectivités locales, des Finances et des Ressources en eau, ont également été présents à cette cérémonie. Il est attendu que les membres de cette commission organisent des ateliers pour définir et étudier les mécanismes nécessaires à la régularisation des terres agricoles, tout en respectant les cadres réglementaires en vigueur.
Il s’agit de mettre en œuvre une feuille de route pour la prise en charge des dossiers en suspens. Mais surtout pour sécuriser les droits des investisseurs actifs de manière à renforcer leur capacité de production. Pour les professionnels du secteur, la décision de régulariser le dossier du foncier en 2025 permettra de mieux organiser l’agriculture, considérée comme un secteur vital d’autant que les pouvoirs publics misent sur l’autosuffisance en produits agricoles, notamment ceux classés comme stratégiques, et orienter le surplus vers l’exportation.
«Autosuffisance en produits agricoles»
D’où l’importance d’optimiser l’exploitation des ressources foncières. Il reste maintenant à attendre quels seront les grands axes sur lesquels travaillera la commission pour s’inscrire dans la stratégie que veut mettre en place le gouvernement.
A ce sujet, le chef de l’Etat, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée le 8 décembre, a ordonné d’adopter une stratégie intégrée dans le secteur de l’agriculture pour réduire l’importation. Et ce, «tout en mettant à profit le nouveau Plan national d’exploitation des eaux usées, qui aura un impact positif sur la production agricole», indique le communiqué du Conseil des ministres. Il s’agit, selon la même source, d’alimenter le marché national en produits agricoles en quantités suffisantes, «avant d’aller vers l’exportation des produits ayant enregistré un excédent notable cette saison».