Après l’annonce la semaine dernière du PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, de la stratégie du groupe pour l’environnement, portant notamment sur l’amélioration de l’efficacité énergétique des installations et développement des réservoirs naturels de captage du carbone, le directeur central HSE (hygiène, sécurité et environnement), Abdelkrim Ouamer, est revenu sur les grandes lignes de cette stratégie hier sur les ondes de la Radio nationale.
Il a esquissé le schéma général de la démarche pour le climat et les orientations directrices qui l’accompagnent. «L’Algérie s’est investie efficacement et durablement, voilà déjà trois décennies de cela, et s’est inscrite ainsi très tôt, de par son processus de réduction des émissions, au débat mondial sur le climat», a d’emblée rappelé le représentant de Sonatrach, annonçant le lancement en partenariat avec la Direction générale des forêts (DGF) d’un projet pilote visant la plantation de 10 millions d’arbustes sur une superficie comprise entre 10 000 et 13 000 hectares.
Et ce, pour réduire l’empreinte carbone. A terme, le groupe prévoit un investissement d’un milliard de dollars pour la plantation de plus de 420 millions d’arbres sur 560 000 hectares.
L’étude de faisabilité du projet sera conduite par la DGF pour identifier les essences d’arbres appropriées et sélectionner les sites de plantation au sein du domaine forestier national.
Une partie de ce projet pilote sera intégrée au programme de relance du Barrage vert, selon la même source, qui indiquera que le projet de plantation de plus de 400 millions d’arbustes vise également à créer des emplois. «Etant indexé par les différents rapports, le secteur énergétique contribue le plus aux émissions carbones au monde à hauteur de 73%», rappellera par ailleurs M. Ouamer.
Et d’expliquer : «A Sonatrach, nous sommes convaincus que le gaz a un avenir dans la transition énergétique lancée en Algérie, tout en s’assurant que ce gaz est produit dans des conditions garantissant le respect de l’environnement.» D’où le cap sur cette stratégie qui obéit, selon l’hôte de la Chaîne 3, à la «gouvernance climat» au sein de l’entreprise. Cette gouvernance se traduit par «la manière dont sont gérés les risques climatiques à travers toute la chaîne de valeur de Sonatrach».
C’est-à-dire de l’amont pétrolier jusqu’à la commercialisation. Dans ce cadre, des leviers sont à écarter à travers «la réduction des émissions fugitives, y compris le torchage, l’efficacité énergétique et la compensation de tout ce qui est consommation».