«L’histoire de cette région, ancienne et récente, prouve de manière indubitable que la marginalisation
ou l’exclusion de cette question de l’équation de la paix régionale ne fera qu’aggraver les tensions et les crises», note le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf.
Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, insiste à nouveau sur la nécessité d’un règlement «juste et définitif de la question palestinienne» et plaide pour un partenariat entre l’ONU et la Ligue des pays arabes.
Présidant, jeudi dernier à New York, aux Etats-Unis, une réunion du Conseil de sécurité sur la coopération entre l’Organisation des Nations unies et la Ligue arabe, le chef de la diplomatie algérienne réaffirme «l’engagement de l’Algérie à contribuer au renforcement du partenariat entre ces deux organisations».
Dans son allocution, Ahmed Attaf souligne que l’Algérie s’est employée, depuis son accession au Conseil de sécurité, à «défendre, avec honnêteté et sincérité, les causes du monde arabe» et à «soutenir tout ce qui a vocation à renforcer les relations entre la Ligue arabe et l’Organisation des Nations unies».
Dans ce sens, le ministre d’Etat a appelé à asseoir un partenariat Ligue arabe-ONU constructif et actif à même de renforcer les fondements de la paix et de la sécurité dans la région arabe, notamment «en favorisant un règlement juste et définitif de la question palestinienne, en mettant fin aux ingérences étrangères dans les affaires des Etats arabes et en relançant les processus politiques visant à régler les différentes crises dans le monde arabe».
Evoquant la situation dans plusieurs pays arabes, M. Attaf souligne que le soutien au Liban doit occuper une place centrale dans la coopération entre la Ligue arabe et l’ONU, afin de mettre ce pays frère à l’abri des troubles dont il a souffert ces dernières années.
Dans la foulée, il exhorte l’ONU et la Ligue arabe à accompagner la Syrie, pays frère, sur la voie du rétablissement de la paix et de la sécurité sur l’ensemble de son territoire et du rassemblement de tous ses enfants autour d’un projet national fédérateur.
«Éviter les erreurs du passé»
«Nous avons plus que jamais besoin d’un partenariat qui valorise l’action diplomatique arabe et onusienne en faveur de la paix, de la sécurité et de la prospérité dans la région arabe, un partenariat où les efforts se conjuguent et les démarches se renforcent», déclare-t-il.
Selon lui, ce partenariat «doit permettre de réaffirmer que la clé du rétablissement de la sécurité et de la stabilité au Moyen-Orient réside dans le règlement de la question palestinienne sur les bases fixées par la légalité internationale». «L’histoire de cette région, ancienne et récente, prouve de manière indubitable que la marginalisation ou l’exclusion de cette question de l’équation de la paix régionale ne fera qu’aggraver les tensions et les crises», explique-t-il.
Et d’ajouter : «Nous sommes aujourd’hui face à une opportunité historique charnière pour éviter les erreurs et les dépassements du passé, en mettant à profit l’accord de cessez-le-feu à Ghaza pour relancer un processus politique visant à réactiver la solution durable, juste et définitive soutenue par l’ensemble de la communauté internationale, à savoir la solution à deux Etats.»
Pour le ministre algérien, le renforcement des relations de coopération, de coordination et de complémentarité entre les Nations unies et la Ligue arabe est aujourd’hui «une nécessité impérieuse dictée par un ensemble de considérations qu’on ne peut ignorer ni négliger». Ce faisant, il fait observer que «les situations de crise dans pas moins d’un tiers des Etats membres de la Ligue arabe sont hélas devenues des points fixes et récurrents à l’ordre du jour du Conseil de sécurité».