Les organismes de soutien accordent des aides et des garanties importantes, comme c’est le cas de la CGCI. Depuis sa création en 2006 à fin 2023, cette caisse a octroyé des garanties cumulées pour plus de 4700 projets d’investissement, soit l’équivalant de plus de 201 milliards de dinars.
Avec des structures d’appui au développement des petites et moyennes entreprises (PME) variées entre la Caisse de garantie des crédits d’investissements-PME (CGCI-PME) et le Fonds de garanties des crédits aux PME notamment, les dispositifs d’aide aux entreprises ont connu une évolution considérable en Algérie ces dernières années, et ce, au même titre que les dépenses consenties dans ce cadre.
L’objectif étant d’assurer le décollage du tissu économique et de développer l’entrepreneuriat de manière à absorber le chômage de plus en plus important chez la frange juvénile surtout chez les diplômés de l’enseignement supérieur.
Cependant, les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des attentes. Le développement des PME ne suit pas l’évolution des garanties accordées par les organismes d’appui aux crédits. Autrement dit, le nombre des entités reste faible et le taux de mortalité important. Les PME sont en effet fort nombreuses à faire face à des difficultés après leur lancement.
Les organismes de soutien accordent certes des aides et des garanties importantes comme c’est le cas de la CGCI. Depuis sa création en 2006, à fin 2023, cette caisse a octroyé des garanties cumulées pour plus de 4700 projets d’investissement, soit l’équivalant de plus de 201 milliards de dinars (Mds DA). Rien qu’en 2023, la CGCI-PME a totalisé plus de 28 milliards de dinars de garanties (+30% par rapport à 2022) et 6 milliards de dinars au premier trimestre 2023, selon les chiffres dévoilés à la presse par son premier responsable.
Les indemnisations ont également augmenté. Elles se sont élevées à 3,4 Mds DA en 2023 contre 1,6 milliards de dinars en 2022 alors qu’elles cumulaient 288 milliards de dinars en 2021. Ce sont autant de chiffres qui illustrent les efforts déployés pour assurer le développement du tissu économique.
Mais, la démographie des sociétés algériennes est caractérisée par une très forte mortalité avec toutes les conséquences qui en découlent principalement la perte d’emplois. Le manque de maturation dans le lancement des projets et le manque de la compétitivité expliquent en partie cette mortalité. Un phénomène qui touche toutes les activités économique.
C’est le cas notamment dans l’industrie. Les PME de ce secteur représentent 57% du portefeuille global alors que les crédits d’investissements sont adossés à la garantie de la Cgci-pme. L’Algérie qui comptait à fin juin 2022 plus de 1,3 million de PME. Elle a enregistré dans ce sens, en 2022, 19 179 PME privées radiées, dont 4799 étaient des personnes morales et 14 380 PME (personnes physiques).
Selon les chiffres du ministère de l’industrie, le secteur de «services» est le plus touché par cette mortalité alors que les activités du commerce sont les moins pérennes avec 1470 PME radiées durant la même période, suivie par le secteur BTPH avec 906 PME radiées et le secteur de l’industrie avec 605 PME radiées.
Par ailleurs, selon la Casnos, les PME de type personne physique ayant cessé leurs activités durant l’année 2022, sont au nombre de 14 380. Les activités artisanales sont les plus vulnérables avec 8175 entités radiées (soit 56,85% du total) et les exploitants agricoles sont venus en deuxième position avec 4842 entités radiées soit 33,67% du total.
Pour 2023, les chiffres concernant la mortalité ne sont pas connus mais la tendance s’annonce identique. D’où la nécessité de se pencher sur ce dossier pour identifier et analyser clairement les contraintes qui entravent l’essor des PME.