Perspectives économiques mondiales : «L’inflation ralentit plus rapidement que prévu», selon le FMI

05/02/2024 mis à jour: 20:15
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Le Fonds monétaire international n’évoque pas dans son rapport la situation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient - Photo : D. R.

Compte tenu de la désinflation et de la stabilité de la croissance, «la probabilité d’un atterrissage brutal s’est estompée et les facteurs qui influent sur la croissance mondiale sont globalement équilibrés».

Le FMI enregistre un recul de l’inflation dans plusieurs régions du monde. «L’inflation ralentit plus rapidement que prévu dans la plupart des régions, sous l’effet des mesures visant à résoudre les problèmes liés à l’offre et du resserrement des politiques monétaires.

L’inflation globale au niveau mondial devrait tomber à 5,8% en 2024 et à 4,4% en 2025, année pour laquelle les prévisions ont été revues à la baisse», selon cette institution de Bretton Woods.

Le Fonds monétaire international (FMI) vient ainsi de revoir sa copie. Dans un rapport intitulé «Mise à jour des perspectives mondiales de janvier 2024», le Fonds considère que «la croissance mondiale devrait être de 3,1% en 2024 et de 3,2% en 2025 ; les prévisions pour 2024 sont supérieures de 0,2 point de pourcentage à celles de l’édition d’octobre 2023 des Perspectives de l’économie mondiale (PEM) en raison d’une résilience plus forte que prévu aux Etats-Unis et dans plusieurs grands pays émergents et pays en développement, et de l’appui budgétaire mis en place en Chine».

«Les prévisions pour 2024-25, a-t-il noté, sont toutefois inférieures à la moyenne historique (2000-19) de 3,8%, en raison du niveau élevé des taux directeurs appliqués par les Banques centrales pour lutter contre l’inflation, du retrait de dispositifs d’aide budgétaire qui pèse sur l’activité économique dans un contexte de fort endettement, et de la faiblesse de la croissance tendancielle de la productivité.»

Aussi bizarre que cela puisse paraître, ledit rapport omet de parler de la région Afrique du Nord. Il n’est nulle part fait référence à cette région qu’on a souvent désignée sous la catégorie de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).

Le FMI évoque le groupe de pays Moyen-Orient et Asie centrale. Doit-on les classer dans la catégorie des pays émergeants et en développement ? Dans ces derniers en effet, selon le FMI, «la croissance devrait rester à 4,1% en 2024 et s’accélérer à 4,2% en 2025.

La révision à la hausse de 0,1 point de pourcentage pour 2024 depuis octobre 2023 est due à une amélioration des prévisions pour plusieurs régions».

«Dans la région Moyen-Orient et en Asie centrale, a-t-on noté, la croissance devrait passer d’un taux estimé à 2,0% en 2023 à 2,9% en 2024, puis 4,2% en 2025, ce qui représente une révision à la baisse de 0,5 point de pourcentage pour 2024 et une révision à la hausse de 0,3 point de pourcentage pour 2025 par rapport aux projections d’octobre 2023.

Ces révisions sont principalement attribuables à l’Arabie Saoudite et s’expliquent par une baisse temporaire de la production de pétrole en 2024, conformément à un accord conclu dans le cadre de l’OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole, y compris la Russie, et d’autres pays exportateurs de pétrole non membres de l’OPEP) mais aussi par des baisses décidées de manière unilatérale, tandis que la croissance non pétrolière devrait rester soutenue.»

Selon le FMI, compte tenu de la désinflation et de la stabilité de la croissance, «la probabilité d’un atterrissage brutal s’est estompée et les facteurs qui influent sur la croissance mondiale sont globalement équilibrés». Cela pourrait conduire, a-t-il conclu, à un nouvel assouplissement des conditions financières.

 

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