C’était prévisible. Le tronçon routier de la pénétrante de Béjaïa Takeritz-Timezrit n’a pas été livré le 30 juin dernier, ni le 5 juillet comme cela a été promis par les autorités locales. Déçus, les usagers s’attendaient à l’inauguration de ces 16 km reliant Akhnak et Timezrit, pour se défaire du goulot d’étranglement de Takerietz, à l’occasion de cette journée commémorative du 5 juillet, fête de l’Indépendance et de la jeunesse.
Ces derniers doivent encore prendre leur mal en patience. Et d’attendre encore quelques jours, voire peut-être quelques semaines avant de finir avec le trafic éreintant de la RN26, reliant Akbou à Béjaïa. Auparavant, le wali de Béjaïa a fixé le délai de la livraison de la totalité des sections allant d’Ahnif (Bouira) jusqu’à Amizour, au 5 juillet 2022, puis, a repoussé l’échéance, en annonçant la fin du quatrième trimestre de la même année. Le seul obstacle qui pouvait retarder sérieusement les travaux est les conditions météorologiques, appréhendait le PDG de l’Algérienne des autoroutes, qui sortait d’une réunion «d’examen» de ce programme.
Or, en dehors des nombreux écueils qui se sont dressés devant le projet, comme la persistance des oppositions, le manque d’agrégats, le récurrent souci de financement qui a provoqué des grèves cycliques des ouvriers non payés, le retard réside aujourd’hui dans le parachèvement des tunnels, dont les équipements sont restés longtemps bloqués au port, selon des indiscrétions. Il faut aussi compter le temps perdu dans la résolution des problèmes bureaucratiques et de coordination entre les services impliqués dans ce projet, et auxquels il a fallu organiser des réunions restreintes pour unifier l’action de l’administration et démêler les entraves.
Cependant, alors que l’exécutif de wilaya s’affairait à organiser les festivités du 5 juillet, ce sont les élus de l’APW de Béjaïa qui partent au front pour répondre aux interrogations de l’opinion publique et «d’absorber» un tant soit peu la colère des usagers. Sur les lieux, les élus ont constaté que les travaux de génie civil sont achevés à 100%. La mise en service de ce bout d’autoroute dépend désormais du temps que prendra la Protection civile dans l’homologation de l’infrastructure, en opérant des tests sur les installations et équipements de sécurité.