Pénétrante de Béjaïa : La dernière section en ligne de mire

12/12/2023 mis à jour: 01:46
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A huit mois de la fin du délai fixé par le ministre des Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures de base pour la réception du dernier trançons du projet de la pénétrante de Béjaïa, l’administration locale tente de booster la cadence du travail. 

Ainsi, le wali de Béjaïa a reçu dimanche un représentant du ministère des Travaux publics, le directeur général de l’Algérienne des autoroutes (ADA) et le responsable de la société chinoise CRCC au siège de la wilaya pour discuter de l’état d’avancement des travaux, notamment au niveau du tracé de la dernière section de 16 km, allant de la frontière d’El Kseur et Oued Ghir jusqu’au port de Béjaïa. Cette rencontre a permis de débattre de toutes les difficultés liées notamment au manque des matériaux de construction, aux oppositions persistantes au niveau de quelques chantiers, comme celui du pont devant être implanté au PK75 et la lenteur dans l’exécution des procédures d’expropriation. 

A l’issue de la rencontre, le wali de Béjaïa et le représentant du ministère ont convenu de lancer, d’ici la fin du mois de décembre, l’étude d’exécution pour la réalisation de l’échangeur de Oued Ghir, au niveau du PK11, un ouvrage qui a fait polémique ces derniers jours suite à une rumeur faisant état de sa suppression. Lors d’une récente sortie médiatique, le wali Kamel Eddine Kerbouche a rappelé à ce sujet que «l’administration a choisi de maintenir cet ouvrage d’art dans ce lieu où il a été prévu, eu égard à son importance. L’ouvrage reliera la pénétrante à la RN12 (vers Tizi Ouzou), à la commune de Oued Ghir et à la zone industrielle», a expliqué le wali. 

Ce dernier a indiqué, qu’«en plus de cela, les études et les procédures d’expropriation sont déjà bien avancées sur cette tranche de l’autoroute». Cette rencontre a permis aux intervenants sur le terrain d’évoquer les obstacles pouvant retarder ou entraver le déroulement des travaux, comme la procédure d’expropriation des terres qui se poursuit toujours au niveau des parcelles longeant le lit d’oued Soummam. La réunion était une occasion aussi pour les entreprises d’évoquer le persistant problème de manque d’agrégats. A ce propos, le premier responsable de la wilaya a affirmé qu’«il n’y a pas une pénurie de tout-venant. 

Cet agrégat est disponible, et il est mis à la disposition de l’ADA, tout comme le tuf qu’elle peut aller chercher dans la wilaya voisine, Bouira». Dans le même contexte, le même délai est fixé pour trouver une solution au problème des oppositions citoyennes à l’implantation d’un pont au niveau du PK75, resté bloqué depuis 2018. Par ailleurs, un retard est appréhendé au niveau de la section PK06-PK00. La nature du sol le long du lit de l’oued Soummam nécessite un traitement spécifique étant des terres inondables.

 Des études en cours de mise à jour prévoient la réduction de l’emprise au sol pour favoriser la construction de viaducs sur plusieurs kilomètres et le déplacement des réseaux qui accuse un retard flagrant. Cette option permettra de surcroît, selon l’administration, d’épargner les exploitations agricoles. 

Rappelons qu’à ce jour, 84 km sur les 100 km prévus ont été livrés depuis le 27 avril dernier, date de la pose de la première pierre pour le lancement de ce projet vital pour la région.
 

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