Pêche au Sahara occidental occupé : L’UE se prépare à «une interruption» des activités de ses navires

25/03/2023 mis à jour: 00:26
APS
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Photo : D. R.

En septembre 2021, le Tribunal de l’Union européenne avait statué en faveur du Front Polisario qui soutenait que l’accord de pêche avec le Maroc avait été conclu sans le consentement du peuple du Sahara occidental.

Le Commissaire européen aux Océans et à la Pêche, Virginijus Sinkevicius, a invité les pays de l’Union européenne (UE)   à examiner les moyens menant vers de nouvelles possibilités de pêche au  sein de l’accord UE/Mauritanie, vu qu’il pourrait être «impossible d’éviter une interruption» des activités de pêche des navires de l’UE dans les eaux du Sahara occidental occupé, a rapporté l’Agence Europe.

En septembre 2021, le Tribunal de l’Union européenne avait statué en faveur du Front Polisario qui soutenait que l’accord de pêche avec le Maroc avait été conclu sans le consentement du peuple du Sahara occidental.

Le Conseil de l’UE avait introduit un recours en appel le 16 décembre 2021.  Dans ce contexte, le Commissaire européen a rappelé que cet accord fait actuellement l’objet d’une procédure judiciaire devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) dont le verdict devrait être rendu l’automne prochain.

Compte tenu de cette procédure judiciaire, M. Sinkevicius a signalé aux ministres de la Pêche des Vingt-Sept qu’il pourrait être «impossible d’éviter une interruption» des activités de pêche des navires de l’UE dans les eaux du Sahara occidental occupé.

C’est pourquoi il a invité les pays de l’UE à examiner les moyens de   trouver de nouvelles possibilités de pêche ailleurs, au sein de l’accord UE/Mauritanie, «car les quotas sont largement sous-utilisés».

Dans une précédente déclaration à l’APS, la militante française des droits de l’homme, Claude Mangin, avait estimé que l’année 2023 serait «décisive» pour la cause sahraouie, puisque la CJUE doit statuer définitivement sur les accords de libre échange signés entre le Maroc et l’UE et étendus illégalement au Sahara occidental occupé.

Exprimant son optimisme quant à une issue favorable de ce nouveau procès, elle avait fait savoir que les décisions de la CJUE seront cette fois-ci «définitivement approuvées» et «exécutoires».

«On va pouvoir attaquer le Maroc sur ce pillage systématique des ressources naturelles du Sahara occidental, considéré comme étant un crime de guerre selon les conventions de Genève», avait-elle soutenu, tout en mettant l’accent sur le fait que «le Maroc ne pourra plus financer sa politique de colonisation systématique».

Pour rappel, l’accord de pêche Maroc/UE, dont le protocole actuel expire le 17 juillet prochain, est entré en vigueur le 18 juillet 2019. Il permet à 128 navires de l’UE de pêcher illégalement dans les eaux du Sahara occidental occupé.

Amnesty s’intéresse au cas de Ibrahim Ammadour

Un responsable d’Amnesty International a  promis, mercredi dernier, d’œuvrer à faire avancer le dossier du détenu politique sahraoui Al-Hussein Al-Bashir Ibrahim Ammadour, et l’examiner de manière   «urgente» au niveau de l’organisation internationale. 

Le directeur d’Amnesty International Espagne, Istvan Beltran, a reçu une lettre d’un membre du bureau de l’Association des étudiants sahraouis en  Andalousie, Ahmed Mahmoud Mohamed Al-Nosha, au sujet de l’étudiant sahraoui et prisonnier politique, Ibrahim Ammadour, dit «Saddam», en grève de la  faim depuis un mois dans la prison d’Aït Melloul, près d’Agadir, au Maroc.

Au cours de la rencontre, le militant sahraoui et le responsable de  l’organisation internationale ont discuté de la situation des droits humains dans les territoires occupés par le Maroc. Mohamed Al-Nosha a donné une explication détaillée concernant les graves violations des droits de l’homme commises par l’Etat occupant marocain dans les territoires  sahraouis occupés. A. Z.

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