La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a animé hier un débat avec les militants et les adhérents de la wilaya d’Alger. Plusieurs sujets ont été abordés, à l’instar du projet de loi de finances (PLF) pour l’exercice 2025 qui est actuellement examiné au sein de la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN).
A cet égard, elle s’est félicitée que les transferts sociaux n’ont pas été annulés et ont connu, bien au contraire, une augmentation. Elle a demandé dans ce sillage aux autorités d’abroger l’article 188 de la loi de finances 2022 qui prévoyait la suppression de transferts sociaux.
Cependant, la première dame du PT a alerté sur le «danger» du recours à l’endettement extérieur pour les investissements, inscrit dans le PLF-2025, car selon elle, le pays risque de retomber dans les griffes du Fonds monétaire international (FMI), qui a imposé, rappelle-t-elle, des réformes structurelles dans les années 1990 avec le bradage de centaines d’entreprises et la perte de centaines de milliers de postes d’emploi.
Abordant le mouvement de protestation initié par des étudiants de médecine (internes et externes) et des médecins au chômage pour réclamer plus de quotas de résidents et l’embauche immédiat des diplômés, Mme Hanoune soutient la revendication de postes d’emploi et plus de place pour les résidents. Transition toute faite pour évoquer l’état «lamentable» des hôpitaux qui manquent de moyens matériels et de ressources humaines, d’où sa revendication liée à l’octroi d’un budget conséquent à ce secteur.
«Monsieur le ministre de la Santé faites un tour au service CPMC de l’hôpital Mustapha, vous allez voir dans quelles conditions exercent les médecins et le personnel médical», déplore-t-elle. Sur un autre registre lié aux collectivités locales et plus précisément au découpage administratif, le PT affirme militer pour la «multiplication» du nombre des Assemblées populaires communales (APC) avec toutes les infrastructures nécessaires pour permettre un meilleur accès aux services publics.
La conférencière a évoqué, en outre, les rentrées scolaire et universitaire et elle a relayé les cris de détresse des parents d’élèves par rapport aux prix exorbitants des fournitures scolaires et de la mobilisation des syndicats pour de meilleures conditions d’enseignement, en citant, entre autres, la surcharge des classes, l’absence dans plusieurs communes du transport scolaire et des cantines… de même pour les universités qui manquent, regrette-t-elle, de chambres universitaires (cités U) et de places pédagogiques.
Par ailleurs, Mme Hanoune s’est attardée, comme dans toutes ses conférences, sur ce qui se passe dans la bande de Ghaza, appelant, à cet effet, les autorités à soutenir «par tous les moyens la résistance palestinienne, qui fait face depuis plus d’une année à une guerre de génocide». Aussi pour le PT, la mort les armes à la main de Yahya Sinwar ne signifie pas la fin de la résistance palestinienne et libanaise, «l’occupation et la guerre de génocide feront naître des millions de Sinwar».