Les discussions entre Sonatrach et Chevron ont principalement porté sur les moyens de consolider la coopération bilatérale existante dans le domaine du développement, responsable et durable, des ressources en hydrocarbures et d’explorer de nouvelles opportunités susceptibles de renforcer le futur partenariat avec Chevron.
Le groupe Sonatrach continue d’approfondir ses relations avec le groupe Chevron, un des leaders mondiaux de l’industrie Oil & Gas, dans la perspective de futurs investissements américains visant le développement des ressources en hydrocarbures, notamment au niveau des bassins d’Ahnet et de Berkine, ainsi que le transfert de connaissances et de technologies modernes.
Dans ce cadre, une délégation conduite par le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a tenu une réunion de travail à Houston, aux Etats-Unis, avec des représentants de Chevron, à leur tête Liz Schwarz, vice-présidente en charge de l’exploration internationale.
La rencontre a eu lieu la veille de la conférence Gastech World Energy, qui se déroule depuis hier aux Etats-Unis. «Les discussions ont principalement porté sur les moyens de consolider la coopération bilatérale existante dans le domaine du développement, responsable et durable, des ressources en hydrocarbures et d’explorer de nouvelles opportunités susceptibles de renforcer le futur partenariat avec Chevron», indique un communiqué de Sonatrach.
Le groupe rappelle, en outre, que la rencontre vient dans le sillage d’une précédente réunion organisée à Alger le 13 juin 2024, durant laquelle les deux parties ont signé un protocole d’accord relatif «au développement des ressources en hydrocarbures dans les zones d’intérêt en utilisant des technologies et des techniques de pointe, tout en respectant les principes de durabilité et de préservation de l’environnement».
Le protocole d’accord devait constituer une plateforme de discussions portant sur les possibilités de développement des ressources en hydrocarbures dans «les bassins de l’Ahnet et de Berkine». L’accent avait été mis sur «l’efficience opérationnelle, les techniques et technologies de pointe, ainsi que les meilleures pratiques de préservation de l’environnement et de durabilité».
Le PDG de Sonatrach avait alors déclaré : «Nous nous félicitons de cette coopération nouvelle engagée avec Chevron, un des leaders mondiaux de l’industrie Oil & Gas. Cette signature permet d’entrevoir des horizons prometteurs de développement du domaine minier national et traduit notre ambition commune d’exploiter de manière responsable et durable les ressources en hydrocarbures de notre pays.»
Il s’est dit convaincu que les opportunités offertes par ce partenariat gagnant-gagnant entre Sonatrach et Chevron seront «nombreuses pour acquérir l’expertise de pointe auprès de l’entreprise américaine dans le domaine du pétrole et du gaz, et pour tirer parti de son expérience et de ses capacités technologiques reconnues».
La signature de ce document de coopération, avait ajouté M. Hachichi, s’inscrit dans le cadre de la vision adoptée pour le développement de l’industrie énergétique, soulignant que «l’intérêt porté à notre pays par Chevron et sa présence effective dénotent sa prospection des grandes capacités que recèle le secteur minier algérien».
Cet intérêt traduit également «la confiance dont jouit Sonatrach en tant que partenaire fiable en mesure de développer un partenariat bénéfique et fructueux», a-t-il dit, rappelant les efforts déployés par l’Algérie, grâce à ses capacités naturelles et humaines, pour investir dans ses ressources afin de réaliser le développement socioéconomique.
Pour sa part, la vice-présidente en charge de l'exploration internationale de la compagnie Chevron FEA International Ventrues Ltd, Liz Schwarze, a déclaré : «L’Algérie possède un système pétrolier de classe mondiale avec un potentiel de ressources pétrolières et gazières significatives.
Compte tenu des capacités reconnues de Chevron et son expérience avérée dans le développement de toute forme de pétrole et de gaz, nous sommes enthousiastes quant au potentiel de synergies et de partenariat que nous pouvons créer avec Sonatrach. Cet accord constitue une étape importante et un pas en avant qui nous permettra de collaborer, avec pour objectif le développement des ressources en hydrocarbures en Algérie.»
Il est à noter que la délégation de Sonatrach prend part à la Gastech Global Energy Conference (GasTech), qui se tient à Houston, aux Etats-Unis, du 17 au 20 septembre 2024. Gaztech, indique Sonatrach, «est l’un des plus importants rassemblements mondiaux sur les questions liées au gaz naturel, au GNL, à l’hydrogène, aux technologies climatiques, à l’intelligence artificielle, à l’industrie de l’énergie et aux solutions à faible émission de carbone, avec plus de 50 000 participants de 125 pays».
La participation de Sonatrach à Gastech «souligne sa position de leader en tant que fournisseur fiable et partenaire stratégique mondial dans l’industrie du gaz naturel, pilier essentiel de la politique de transition énergétique, et son engagement en faveur de l’innovation et des solutions technologiques pour une industrie énergétique à faible émission de carbone, en adoptant une nouvelle stratégie climatique basée sur plusieurs piliers», met en exergue le groupe énergétique national dans son communiqué.
Le Brent se stabilise autour de 72 dollars
Les cours du pétrole se stabilisaient hier, entre des craintes persistantes sur l’état de la demande mondiale et les perspectives d’un abaissement de taux important de la Banque centrale américaine, facteur de hausse des prix. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, reculait à 11h25 de 0,33% à 72,51 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, refluait de 0,19%, à 69,96 dollars.
Selon les analystes, les signaux macroéconomiques pèsent «lourdement» sur les perspectives de la demande, alors que les économies américaine et chinoise restent à la peine. Dans le même temps, la spéculation selon laquelle la Réserve fédérale (Fed) pourrait mettre en œuvre une double baisse des taux d’intérêt aujourd'hui a contribué à une remontée des prix en début de semaine et freinait leur baisse hier.
Le Comité monétaire de la Banque centrale américaine (FOMC) pourrait annoncer sa première baisse de taux depuis mars 2020, à l’issue de sa réunion qui se tient hier et aujourd'hui. Les analystes soulignent que «la baisse des taux pourrait donner un coup de pouce à la demande énergétique» en soutenant l’économie aux Etats-Unis, grand importateur de brut. Par ailleurs, le dollar est la devise privilégiée pour les achats de pétrole, et son affaiblissement renforce le pouvoir d’achat des investisseurs possédant des devises étrangères.
En outre, les importations nettes de pétrole brut et de produits en Chine ont augmenté de 20% en glissement mensuel en août, bien qu’elles restent légèrement inférieures aux quantités de l’année précédente, ont fait observer des experts tempérant les inquiétudes sur la demande en pétrole de la première économie mondiale. Le Brent se stabilise autour de 72 dollars.