Ouverture hier de la 4e session du Parlement : L'agenda chargé des députés

24/09/2024 mis à jour: 15:28
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Des projets de loi importants seront débattus durant cette session

Les présidents des deux Chambres du Parlement, Assemblée populaire nationale (APN) et Conseil de la nation, ont prononcé hier de longs discours à l’occasion de l’ouverture de la quatrième session ordinaire de la neuvième législature 2024-2025, et ce, en présence du Premier ministre et son staff gouvernemental. 

Brahim Boughali et Salah Goudjil ont abordé des questions d’intérêt national, notamment le dialogue «national ouvert» annoncé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, lors de sa prestation de serment, et les projets de la loi qui seront débattus lors de cette session parlementaire, à leur tête le projet de loi de finances (PLF- 2025) qui trace la trajectoire budgétaire pour l’année prochaine. Pour le deuxième homme de l’Etat, l’initiative de M. Tebboune portant «ouverture d’un dialogue national» impliquant toutes les forces vives du pays représente «une opportunité pour l’approfondissement de la pratique démocratique». 

Le président du Sénat rappellera que l’Algérie traverse actuellement une étape cruciale qui nécessite «un grand sens de responsabilité» et «la solidarité entre tous les acteurs». Il a insisté sur «l’importance de la mobilisation du Parlement avec ses deux Chambres pour assumer son rôle de contrôle, de suivi et de coordination avec le gouvernement sur toutes les questions intéressant le pays». 

Dans ce sillage, il a cité les réalisations accomplies par l’Algérie au cours des cinq dernières années et qui lui ont permis de retrouver, selon lui, la place qui lui sied dans les fora internationaux ainsi que son rôle dans les questions importantes. Le président du Sénat précisera que «notre pays reste attaché au principe de non-alignement, de respect mutuel entre les Etats et de non-ingérence dans les affaires internes». 

A ce titre, l’Algérie, dira-t-il, «n’a de leçon à recevoir de personne en matière de droits de l’homme et de liberté d’expression et autres, et rejette les diktats concernant la gestion des affaires du pays», ajoutant qu’«elle ne souffre pas d’endettement, ce qui la rend libre et souveraine dans ses décisions». 

De nouvelles communes

Selon M. Goudjil, beaucoup de travail attend le Parlement avec des priorités, notamment le PLF-2025 qui revêt, insiste-t-il, un caractère politique particulier étant lié à la mise en œuvre des engagements du président de la République. Il citera également, entre autres, les projets de loi qui seront au menu de cette session : le code communal et de wilaya, le redécoupage administratif et d’autres textes liés à l’économie et au développement du pays. 

«Ces textes sont très importants et nul n’ignore que la commune est la cellule de l’Etat décentralisée et avec le dernier découpage administratif, je n’exclus pas la création de nouvelles communes pour une meilleure gestion du quotidien des citoyens», déclare-t-il. 

En somme, pas moins de 32 projets de loi sont à l’ordre du jour de l’actuelle session parlementaire. Parmi eux figurent ceux hérités des deuxième et troisième sessions. 

De son côté, M. Boughali a salué le programme du chef de l’Etat, évoqué dans son discours de prestation de serment, notamment «le lancement d’un dialogue national ouvert» avec toutes les composantes de la société algérienne, et ce, dans l’optique «de consolider les fondements de l’édification du socle démocratique». 

Le président de l’APN s’attend à ce que l’actuelle session parlementaire soit marquée «par une activité intense» et «des efforts exceptionnels» dans le cadre des compétences constitutionnelles réservées à l’Assemblée. 

Partageant la même inquiétude que celle du président du Sénat, le premier responsable de l’APN a estimé que la situation générale du pays est exceptionnelle à tous égards, représentant «un vaste chantier pour réaliser l’essor économique tant attendu, en misant sur l’autonomie et en réduisant la dépendance aux revenus des hydrocarbures». 

Le troisième homme de l’Etat a appelé, dans ce sens, «tout un chacun à adhérer à la démarche visant à booster les potentialités et les capacités considérables disponibles et à les mettre au service du développement et du bien-être des citoyens», soulignant que l’institution qu’il préside sera, dans le cadre de l’intégration institutionnelle, «un soutien essentiel pour le succès de toutes les initiatives et des projets au service des intérêts du pays et du citoyen».
 

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