Ouverture du salon de l’industrie agroalimentaire à Oran : La filière oléicole occupe une place importante 

16/03/2023 mis à jour: 04:52
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La filière oléicole occupe une place importante dans le Siag 2023 ouvert hier mercredi au CCO à Oran avec une aile qui lui a été spécialement dédiée par les organisateurs. Une filière en plein essor qui tend à passer à un stade industriel avec les nouveaux entrants mais aussi avec le développement et la modernisation des anciens modes de production. Ingénieure agronome, Hada Lanih, représente le stand d’une pépinière (Garden) qui s’est lancée dans l’olive il y a une douzaine d’années. 

«Il y a actuellement une grande demande pour l’huile d’olive et, pour satisfaire la demande nationale, il faut virer vers les variétés adaptées aux cultures intensives, voire super intensives», explique-t-elle précisant que «nos variétés centenaires sont certes très résistantes et productives mais c’est insuffisant pour couvrir tous les besoins exprimés». 

 Pour elle, autant à l’Est qu’à l’Ouest mais également au Sud du pays, les conditions climatiques sont favorables pour ce genre de cultures. «Nous avons, indique-t-elle, importé et introduit de nouvelles variétés offrant la possibilité d’optimiser l’occupation des superficies agricoles avec 200 plants à l’hectare». Par les chiffres, les rendements espérés sont estimés entre 10 000 à 14 000kg d’olives à l’ha, ce qui correspondrait à la production d’une quantité située entre 1600 et 1800 litres d’huile. Les participants à cette manifestation économique viennent de plusieurs régions du pays. 

De l’avis général, cette année, les récoltes sont relativement faibles. Une baisse estimée à 40% par le représentant d’une huilerie Ithri basée à Bouira. «Il faut également savoir, explique-t-il, que le quintal qui donnait plus de 20 litres d’huile habituellement n’a donné cette année que 14 litres en moyenne, une double baisse qui s’est traduite par une augmentation des prix passant, pour le vrac, de 650 à environ 850 DA le litre». 

La production est cyclique, certaines années sont meilleures que d’autres, confirme le gérant d’une huilerie (Manafiaa) basée à Maghnia (wilaya de Tlemcen) se souciant plutôt de la qualité des produits qui dépendent d’autres facteurs que ceux liés à la nature. «Nous avons nos propres arbres mais pour faire tourner notre entreprise nous achetons aussi chez les agriculteurs et il nous est arrivé de refuser des produits pour différentes raisons comme par exemple le fait de laisser les olives trop longtemps en stock». 
 

Pour ce participant, c’est toute la chaine qui doit se mettre aux normes si on veut que nos produits soient compétitifs. Même son de cloche chez El Medjadjia de Chlef où les gérants comptent aussi sur les récoltes des autres agriculteurs pour faire fonctionner leur huilerie. Le représentant du stand de l’huilerie Saadaoui implantée du côté de Dellys (wilaya de Boumerdes) évoque le problème de l’emballage avec le manque de choix pour les bouteilles de fabrication locale car à l’importation, les prix sont élevés. La région de Beni Ourtilane, célèbre pour sa production d’huile d’olive, est également représentée dans ce salon.  Les entreprises spécialisées dans les équipements de pressage prennent part à l’exposition avec toute la machinerie utilisée dans ce domaine. 


De manière générale, l’industrie de l’emballage et de l’étiquetage est aussi bien représentée à l’occasion en plus des établissements bancaires ou d’assurances, etc.  Un stand est occupé par le CREA (conseil du renouveau économique algérien) que préside Kamel Moula et qui vient d’ouvrir, il y a à peine un mois, son bureau à Oran sous la responsabilité de M. Hamamouche. «Notre participation à ce salon entre dans le cadre de nos objectifs qui sont notamment d’essayer de réunir les potentialités existantes, notamment les startups pour faire avancer les choses», a-t-il déclaré en marge de l’évènement. 
 

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