Ouverture du capital du CPA : L’appel du ministre des Finances aux investisseurs

13/02/2024 mis à jour: 04:18
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Photo : D. R.

Selon le ministre des Finances, l’introduction en Bourse du CPA «lui permettra de consolider sa capacité à appuyer et accompagner les grands projets».

La réforme de la gouvernance, la transparence en matière de gestion et l’efficacité sont les principaux objectifs assignés à l’ouverture du capital du Crédit populaire d’Algérie, selon le ministre des Finances, Laaziz Faid. S’exprimant dans la soirée du 11 février à l’occasion d’une rencontre organisée à Alger par le CPA autour de ce processus d’ouverture, il a également noté qu’à travers une telle démarche, le gouvernement aspire à conférer à la Bourse d’Alger une nouvelle dynamique lui permettant de contribuer au financement de l’investissement.

«L’ouverture du capital de cette banque publique revêt une grande importance via le renforcement du système financier, avec l’objectif de concrétiser le projet de réforme du secteur bancaire», a indiqué le ministre devant les directeurs des banques et des établissements financiers présents lors de cette rencontre.

Aussi, selon le ministre, l’introduction en Bourse du CPA «lui permettra de consolider sa capacité à appuyer et accompagner les grands projets». Il s’agit surtout pour le gouvernement de réussir cette admission en Bourse (la vente des actions à hauteur de 30% a commencé le 30 janvier dernier pour se poursuivre jusqu’à la fin du mois en cours), afin de donner un exemple de réussite, avant de lancer d’autres opérations similaires. La Banque de développement local (BLD) étant également inscrite dans ce projet.

D’où l’appel lancé aux opérateurs économiques de participer à cette première phase de souscription en répondant massivement à l’offre. En effet, Laaziz Faid n’a pas manqué d’exhorter les chefs d’entreprise, les opérateurs et les investisseurs à «participer activement à cette étape cruciale de notre histoire économique en investissant dans le capital du CPA».

C’est pour pouvoir vendre les 22 millions d’actions prévues (2300 DA l’unité) dans un premier temps, dont la vente se fait à travers un réseau comprenant plusieurs banques et un établissement spécialisé dans la gestion des fonds. L’implication des investisseurs institutionnels est également attendue dans cette souscription au capital du CPA, qui est de l’ordre de 200 milliards de dinars (200 millions d’actions d’une valeur nominale de 1000 DA l’unité).

Pour l’heure, selon des informations obtenues auprès de certaines agences, l’opération connaît un engouement, en attendant le bilan final qui signera l’entrée du CPA en Bourse. Une entrée qui semble acquise, surtout après la révision récente du cadre réglementaire régissant les modalités d’introduction en Bourse. La condition d’ouverture de 20% du capital au minimum étant levée.

Le nouveau règlement de la Commission d’observation et de surveillance des opérations en Bourse (Cosob) relatif au règlement général de la Bourse des valeurs mobilières, publié le 1er février sur le Journal officiel n° 5 et qui remplace le texte datant de 1997, venu assouplir les conditions, le stipule clairement.

Avec une ouverture initiale d’un milliard de dinars, une grande entreprise, comme c’est le cas du CPA, peut entrer en Bourse sur le compartiment principal. Et ce, conformément à l’article 41 du règlement de la Cosob 23-04 du 25 octobre 2023.

Cet article précise : «L’admission aux négociations sur le compartiment principal est réservée aux titres de capital émis par les sociétés par actions ayant : - une capitalisation d’une valeur minimale de cinq milliards de dinars ; - diffusé dans le public des titres de capital représentant une valeur minimale d’un milliard de dinars, répartis auprès d’un nombre minimal de 150 actionnaires, au plus tard, le jour de l’introduction.» La satisfaction de ces conditions le 28 février prochain assurera une place au CPA à la Bourse d’Alger.

C’est d’ailleurs l’objectif assigné à l’allégement des modalités. Ce que le premier responsable de la Cosob a déjà souligné, mettant l’exergue sur la nécessité de donner «un nouveau souffle à la Bourse et faciliter l’acte de lever des fonds sur le marché financier à tout émetteur, quel que soit son statut ou sa taille, en simplifiant les dispositions d’admission, en encadrant au mieux les séances de Bourse».

Actuellement, la Bourse d’Alger compte 4 titres cotés : Alliance Assurances, Biopharm, El Aurassi et Saïdal, en plus d’une PME, AOM Invest SPA, spécialisée dans les placements financiers.
 
 

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