C’est une inscription universitaire exclusivement en ligne. Aucune pièce papier n’est demandée. L’opération «zéro papier» est désormais appliquée à partir de cette rentrée universitaire, a annoncé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, hier à Alger, lors de la conférence de presse animée pour rendre publiques les nouveautés des inscriptions universitaires. Les futurs bacheliers n’ont pas à se déplacer de chez eux, et ce, quelle que soit l’étape de l’inscription, à commencer par les portes ouvertes lancées depuis hier, virtuellement.
A la préinscription à partir du 19 juillet, ou à la confirmation prévue le 23 juillet, ou pendant les recours et l’orientation définitive, tout se fera en ligne. Les relevés des notes du bac, ou les pièces administratives (extrait de naissance, certificat de résidence…) sont téléversables à partir des sites du ministère de l’Education nationale ou celui de l’Intérieur. Mieux encore, le paiement des frais universitaires dans les bureaux de poste s’effectuera en ligne. La carte d’étudiant sera envoyée en ligne, et téléchargeable sur les smartphones. Des exceptions peuvent être faites pour certains cas à partir de septembre pour les délivrer en version papier.
Une nouvelle application est aussi lancée. La nouvelle plateforme e-services-mesrs.dz est lancée non seulement en direction des étudiants, nouveaux bacheliers, mais aussi pour les enseignants et les corps administratifs du secteur avec 54 services proposés. Les futurs étudiants peuvent d’ailleurs à travers ce site et application passer un test de langue pour connaître leur niveau d’anglais. Une langue qui serait exigée pour suivre certaines spécialités.
Elles ne sont pas encore rendues publiques, puisque le ministre affirme avoir donné carte blanche aux établissements d’opter l’anglais comme langue d’enseignement, et ce, selon leurs moyens et les capacités acquises, comme les sciences de la vie et les sciences économiques. Le bilan des facultés ayant suivi cette nouveauté ne pourrait se faire avant septembre, ajoute le ministre.
En attendant, les futurs étudiants ont l’opportunité de suivre des cours d’anglais en ligne à partir du 20 juillet, et ce, pendant une durée de 60 jours. Facultatif, selon le ministre, mais très recommandé, dit-il, «l’objectif stratégique est d’atteindre l’enseignement anglophone, réalisable avec ce genre d’efforts et de moyens mis à la disposition de la communauté universitaire».
Nouvelles spécialités
Autre nouveauté, les spécialités d’architecture, travaux publics, vétérinaire, entre autres, ont revu leurs moyennes d’admission à la baisse, alors que les grandes écoles et les sciences médicales ont gardé l’exigence des 15/20 pour candidater. La bonne nouvelle est que la moyenne pondérée n’est plus le seul critère pour choisir les spécialités. Deux modes d’orientation sont applicables pour les nouveaux bacheliers. La moyenne générale du baccalauréat est prise en compte si la moyenne pondérée ne répond pas à l’exigence de la spécialité.
De nouvelles spécialités et aussi structures sont annoncées. Au total 128 nouveautés sont prévues (dessalement de l’eau de mer, nanotechnologie et système autonome…). Les Ecoles normales supérieures (ENS) ouvriront les spécialités pour les PEP en anglais et éducation sportive.
La wilaya de Saïda aura désormais son ENS en sciences technologies. La spécialité de pharmacie industrielle est aussi introduite. Béjaïa, Ouargla, Béchar et Mostaganem auront leurs annexes de faculté de pharmacie. Laghouat et Mostaganem ont désormais leurs facultés de pharmacie. Djelfa, Tiaret, Oum El Bouaghi, Boumerdès, M’sila, Tipasa, Biskra, Chlef, Skikda, El Oued, Saïda, Adrar, Mascara et Jijel auront leurs annexes de médecine.
Autre nouveauté : 12 universités ouvriront des disciplines à distance et cinq autres offriront la formation à double diplôme, c’est-à-dire avoir l’opportunité de suivre deux spécialités avec le même bac. Lesquelles ? Les futurs étudiants peuvent découvrir ces détails dans la circulaire ministérielle portant sur les préinscriptions universitaires et l’orientation des nouveaux bacheliers, déjà en ligne.
Les Assises universitaires avant fin de l’année
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Kamel Baddari, a annoncé la tenue des assises nationales universitaires avant la fin de l’année. Les assises régionales viennent de se terminer, a-t-il précisé. Ces rencontres visent essentiellement la révision du système d’enseignement avec la participation de l’ensemble des composantes de la famille universitaire. Tous les avis, promet-il, «seront discutés et le seul souci est le renforcement de la qualité de la formation». N. O.