De mémoire d’habitants de Oued El Maleh, agglomération secondaire relevant de la commune de Hammam N’bail, située à une vingtaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Guelma, jamais l’oued éponyme n’a atteint une telle virulence.
«En quelques minutes, dans l’après-midi, de mardi, des crues dévastatrices ont envahi le village. Le chemin de wilaya a été très vite submergé par les eaux. Des écoulements de boue sont venus aussi des hauteurs de l’agglomération et l’école primaire, la mosquée du village… ont été envahies», ont déclaré, hier à El Watan, des habitants encore sous le choc de cette vision apocalyptique.
Et de poursuivre : «Le pont à l’entrée de l’agglomération déjà bouché par la dernière crue a été très vite débordé. Voyez par vous-même ! Le terrain de jeu est dévasté. Les habitations en bordure de route ont été envahies, trop basses par rapport à la route.»
En effet, c’est un village sinistré qu’El Watan découvre pour la deuxième fois consécutive en l’espace de quelques jours. Mais cette fois-ci, il y avait plus de pelleteuses, camions et autres engins de déblaiement qui s’attelaient à rendre un aspect viable à la localité, constate El Watan sur place. Ainsi, la DTP, l’ONA, la Protection civile, qui a installé un QG mobile, et autres entreprises publiques et privées ont été diligentées pour parer à l’urgence.
Mais encore, les élèves de l’école primaire n’ont pas eu classe et les habitants sinistrés s’empressaient de quitter leurs logements devenus invivables. Quant à la mosquée de la ville, c’est un gros engin qui a raclé des tonnes de boue venues boucher l’entrée du lieu sacré.
Notons également que le pond enjambant Oued El Malah, à proximité de localité de Guerrir et ses berges, qui avait déjà fait l’objet de travaux d’aménagement de la DTP suite à la précédente intempérie, a été totalement dévasté et les travaux réduits à néant.
«Les engins sont à pied d’œuvre. Nous avons constaté les dégâts. Nous allons reconstituer les berges de l’oued avec un apport de blocs de 3 à 4 tonnes. Et du remblai pour l’ouvrage afin de rétablir la circulation des biens et des personnes», explique, à El Watan, Nouacer Salem, directeur de la DTP de la wilaya de Guelma, rencontré sur le chantier. Notons enfin que des engins opéraient un curage d’urgence de l’oued, qui traverse l’agglomération. Une cellule de crise a été installée par les autorités de la wilaya afin de prendre en charge toute famille victime des intempéries.