Il reste encore quatre jours pour découvrir les joyaux de l’artisanat traditionnel mais aussi les saveurs du terroir. L’événement se déroule au CCO pour la troisième édition du SANST 2023 qui enregistre cette année la participation de pas moins de 80 exposants venus de toutes les régions du pays pour proposer des effets vestimentaires, des objets originaux du quotidien ou de décoration,»’ mais aussi des produits agricoles divers.
Derrière les produits en question se cachent des savoir-faire ancestraux mais surtout des métiers que ce genre de manifestations économiques tendent à préserver et à promouvoir.
C’est en tout cas l’objectif mis en avant par les organisateurs qui s’appuient sur le fait qu’Oran est l’une des destinations touristiques les plus dynamiques du pays pour essayer de capter des visiteurs nationaux, ceux résidant à l’étranger et qui sont très nombreux à venir au pays pour des vacances, mais aussi, et pourquoi pas, internationaux, à qui on offre l’occasion de découvrir d’un coup tout l’éventail de l’artisanat national.
L’espace du Centre des conventions offre un cadre agréable, que ce soit pour les participants ou pour les visiteurs. «La nouveauté cette année réside dans le fait qu’on ait fait appel à des troupes folkloriques, elles aussi venues de toutes les régions du pays, pour assurer l’animation durant ces journées», indique Amel Agoumi, la représentante de la société organisatrice.
Le folklore et ses spécificités locales ou régionales font partie intégrante de la tradition, que ce soit en ce qui concerne l’artisanat avec les costumes et les instruments ou alors en agriculture, grâce à l’élevage pour ce qui est des performances de type fantasia. Sinon, comme à l’accoutumée, huiles d’olive, variétés de miel, plantes aromatiques et médicinales (comme le safran) ornent les stands au même titre que les costumes traditionnels, les bijoux et les autres objets de l’artisanat ancien ou nouveau. L’activité a beaucoup évolué, notamment avec la prise en main des métiers par toute une nouvelle génération d’artisans, cependant l’âme est restée la même. Le travail manuel exige beaucoup d’apprentissage, de minutie, de technicité et souvent aussi des années d’expérience.
D’où la nécessité de la transmission intergénérationnelle et c’est ce qui est constaté parmi les participants où beaucoup d’artisans disent avoir déjà transmis les métiers à leurs enfants. Les activités interrégionales commencent à se développer comme en témoigne une participante qui propose des produits cousus à Tlemcen, mais dont la broderie a été effectuée à Touggourt. Des initiatives qui restent à développer pour une meilleure approche qualitative.