Le bureau d’Oran du CRA est à pied d’œuvre pour faire en sorte que tout un chacun puisse manger
à sa faim, sans se sentir exclu ou renvoyé au club des laissés-pour-compte.
Comme chaque année, le mois du Ramadhan incite les associations caritatives à donner plus pour faire régner l’esprit de partage et de solidarité. Le Ramadhan 2025 ne déroge pas à la règle. Ainsi, le bureau d’Oran du Croissant-Rouge algérien, cette année encore, est à pied d’œuvre pour faire en sorte que tout un chacun puisse manger à sa faim, sans se sentir exclus ou renvoyés au club des laissés-pour-compte. Pour cela, ce sont 19 restaurants que le CRA d’Oran a ouvert depuis le 1er mars, dont 8 dans la ville d’Oran et les autres disséminés à travers les différentes communes de la wilaya. Parmi les restaurants ouverts à Oran, il y en a un, sous forme de chapiteau géant, planté à la place 1er Novembre (en plein cœur de la ville) et qui sert un millier de repas chaque jour. Un autre a pris ses quartiers à la salle de la médiathèque, mitoyenne avec la bibliothèque nationale d’Oran (ex-Cathédrale) ainsi qu’au quartier de Saint-Eugène, à côté de la station de tramway.
Des restaurants ont également ouvert au niveau des hôpitaux (CHU de Plateau, hôpital pédiatrique de Canastel, celui des grands brûlés) ainsi qu’un autre au niveau de la station des taxis interwilayas de l’USTO. A Bir El Djir, c’est au niveau du village olympique qu’un grand restaurant a ouvert, offrant des repas chauds à celles et ceux qui l’habitent ainsi qu’aux étudiants internes des cités universités qui l’environnent. Pour le 5 mars, il est prévu également l’ouverture d’un restaurant au niveau de l’aéroport d’Oran pour les voyageurs partants et arrivants, et pas seulement musulmans, une manière de mettre en relief l’art culinaire oranais. Karim Mouchy, président du Croissant-Rouge d’Oran, explique que ces repas sont assurés, jour après jour, grâce à la générosité des donateurs, des bénévoles qui s’occupent de la distribution (au nombre de 120, rien que pour la commune d’Oran et la plupart étudiants) et des associations qui l’aident, notamment environnementales, et qui veillent à nettoyer les lieux en soirée.
des repas chauds à domicile
Les repas sont partagés à la bonne franquette, et dans les restaurants on veille à mettre à l’aise tout le monde de sorte qu’on ne fait pas de différence entre personnes démunies, sans domiciles fixes, gens de passage ou la communauté subsaharienne établie à Oran. Tout le monde est le bienvenu ! «Pour les deux premiers jours, nous avons même accueillis, au chapiteau de la place 1er Novembre, un couple de touriste allemands qui ont adoré l’ambiance qui prédominait». Il nous dira aussi que pour le 1er jour du Ramadhan, à travers les 19 restaurants affiliés au Croissant-Rouge qui ont ouverts, ce sont 2500 repas chauds qui ont été servis, 1100 repas emportés et 90 autres qui ont été distribués au niveau des routes nationales. Il dira aussi qu’assurer autant de repas quotidiennement n’est pas une mince affaire tant c’est au jour le jour que les appels se font aux différents donateurs pour qu’ils mettent la main à la poche. Dans les petites communes, à l’image de Tafraoui, Hassi Bounif ou Aïn El Bia, les personnes les plus démunies tergiversent parfois à l’idée d’aller accomplir l’iftar dans ces restaurants, aussi, explique le président du Croissant-Rouge d’Oran, on les met à l’aise en leur livrant des repas chauds à domicile. Mis à part la distribution des repas, le volet médical du Croissant-Rouge d’Oran s’affaire aussi, en ce Ramadhan, à sensibiliser les personnes atteintes de maladies chroniques (diabètes et autres) sur la pratique du jeûne mais également lance une campagne de don de sang, notamment en soirée au niveau du chapiteau planté place du 1er Novembre, et cela avec l’appui de l’APC d’Oran.
Notons qu’en plus des 19 restaurants ouverts par le Croissant-Rouge, à travers la wilaya d’Oran, ce sont en tout 77 restaurants qui ont ouverts, notamment par des associations caritatives, des cellules communales ou wilayales et autres. Enfin, cette année, ce sera le 21 mars, premier jour de printemps, que l’iftar collectif aura lieu au niveau du boulevard du front de mer.