Pour la première fois de sa carrière, Louisa Nadour, cette poétesse franco-algérienne qui n’est plus à présenter, a rencontré son public lors d’un bref séjour oranais.
Samedi dernier, en effet, Louisa Nadour avait animé un récital poétique au Théâtre régional d’Oran Abdelkader Alloula, en présence d’un public venu en grand nombre. Cette escale oranaise s’est faite à l’occasion de présenter la double sortie de son recueil de poèmes La vague s’apaise-t-elle jamais ? en France aux éditions Unicité, - une version traduite en français par l’éminent et regretté André Miquel - et en Algérie aux éditions Romance-Alger, qui republie le recueil en sa version originale, c’est-à-dire en arabe, après une première édition, en 2021 en Jordanie aux éditions Dar Azminah. Louisa Nadour est également journaliste en France et consultante en coopération interculturelle (spécialisée notamment dans le monde arabe).
Sa particularité est qu’elle tire profit de sa double appartenance aux deux rives de la Méditerranée, revendiquant même, par son travail, d’être une passerelle entre les deux continents, et parvient, par ce fait, à rapprocher les deux cultures, à apporter un surcroît de fraternité entre les deux peuples. En plus des rencontres proprement poétiques qu’elle organise périodiquement, elle sillonne également le monde pour participer à des colloques et conférences internationales en sa qualité de spécialiste du monde arabe, femme de lettres et de média. Notons aussi qu’elle est membre de la caravane «Esprit de Cordoue» qui se spécialise dans l’organisation d’activités culturelles.
«Patrie» et «Un cas à part», deux de ses poèmes, dont la traduction en français a été confiée au français André Miquel - cet historien arabisant et spécialiste de la culture arabe, disparu en 2022, viennent d’être sélectionnés pour l’anthologie du festival de poésie à Sète (sud de la France), ville natale du non moins poète Georges Brassens.