Oran : Hommage à Mohamed Benziane

24/07/2022 mis à jour: 00:56
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Photo : D. R.

Mohamed Benziane, cet écrivain arabophone dont le talent n’a d’égal que sa légendaire modestie, a reçu la reconnaissance de ses pairs, mercredi dernier au Théâtre régional d’Oran, par le biais d’un hommage que lui a rendu l’association oranaise Atar El Aribine.

Hier, un autre hommage lui a été rendu (ainsi qu’à 21 autres personnalités activant dans le monde culturel), cette fois-ci à Alger, par la Fédération nationale de l’art et de la culture, et cela à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance algérienne.

Tout à la fois romancier, essayiste et journaliste, Mohamed Benziane se veut tout d’abord un témoin de son époque. Depuis les années 1990 jusqu’à aujourd’hui, il s’implique, par le truchement de la recherche et de la réflexion, dans l’évolution du paysage culturel algérien.

On lui doit d’innombrables articles sur le cinéma et la littérature algériens, ou encore des contributions dans différents ouvrages collectifs. Il est également l’auteur de deux romans, dont Haraiq El Qalb (Les brûlures du cœur) et Natahat El Mahghraoui. Il définit Haraiq El Qalb comme étant «le journal d’un malade», étant donné qu’il l’a écrit en 2005, à une époque où il avait été hospitalisé durant plusieurs semaines. Ce récit, écrit à l’hôpital d’Oran, se veut également un hommage poignant à Chikha Djennia, pour laquelle Mohamed Benziane voue une admiration sans bornes.

Natahat El Maghraoui se veut un «roman-labyrinthique», et en même temps historique, du fait qu’il parle de la tribu des Maghraoua à Oran. Il est le premier tome d’une trilogie dont les deux autres volumes devraient sortir bientôt.

A la prochaine rentrée sociale, Mohamed Benziane promet à ses lecteurs la parution de son nouvel opus Kharait El Houroub, un roman dans lequel il donne la parole aux jeunes Algériens durant les années 1990 et le début des années 2000, ces laissés-pour-compte, ces marginaux qui ont dû faire face aux phénomènes qui avaient émergé alors, conséquence des mutations sociales qu’avait connues l’Algérie à cette époque. Un autre ouvrage, déjà prêt, devrait sortir tout de suite après.

Il est consacré à l’itinéraire du grand historien Chikh Bouabdéli, de la zaouia de Béthioua. En définitive, nous pouvons dire, à propos de Mohamed Benziane, que ses amis aiment à apparenter à une espèce de «poète-maudit», en dépit des hommages qu’on lui rend périodiquement, qu’il reste un auteur non encore reconnu à sa juste valeur et qu’il est grand temps qu’on s’attelle à lui restituer toute la reconnaissance qui lui est due. 

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