Opérations d’éradication des habitations précaires à Constantine : Les automobilistes victimes collatérales

06/01/2025 mis à jour: 21:11
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La mobilisation d’importants moyens perturbe souvent la circulation automobile

S’il est connu que les opérations menées ces derniers temps par les autorités de la wilaya de Constantine pour l’éradication de nombreux sites abritant des habitations précaires ont toujours été bien accueillies par les bénéficiaires pour des raisons logiques, il n’en demeure pas moins que d’autres citoyens en sont les victimes collatérales, subissant à chaque fois les conséquences de ces actions, ou plutôt la manière avec laquelle elles sont lancées. 

Le constat s’impose à chaque fois quand des automobilistes se trouvent coincés dans des bouchons interminables suite à la fermeture ou la perturbation de la circulation sur les axes concernés par les démolitions. 


C’est le cas des automobilistes ayant vécu une mauvaise expérience lors de la récente opération de relogement des familles habitant le site Kaïdi Abdallah, menée à l’avenue 20 Août 1955, dans le quartier d’Aouinet El Foul. 

De nombreux conducteurs ont déploré le mauvais encadrement de cette action, puisqu’aucune mesure n’a été prévue pour réguler la circulation automobile sur cet axe névralgique reliant le centre-ville à partir de la place des Martyrs à la RN27, menant vers les cités El Djebass, Djebli Ahmed et Cheraket, mais aussi vers les villes de Hamma Bouziane, Didouche Mourad, et les wilayas de Mila et Jijel. Il s’agit en fait d’un passage obligé et inévitable pour des milliers de conducteurs quotidiennement. «Nous avons été surpris par la forte mobilisation des engins des travaux publics, mais aussi des équipes de la Protection civile, de la Sonelgaz, sans compter le dispositif sécuritaire, ce qui a provoqué des difficultés dans la circulation. On n’a même pris des mesures pour informer ou diriger les automobilistes pour qu’ils puissent prendre leurs dispositions. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans de longues files à attendre le passage, alors qu’on aurait pu prendre d’autres itinéraires, c’est vraiment dommage», a témoigné un automobiliste habitant Hamma Bouziane. 


Le problème a pris de l’ampleur dans l’après-midi, surtout que des milliers de citoyens étaient en ville pour faire leurs courses en prévision de cette fin d’année et qui se sont retrouvés dans des embouteillages monstres dans la partie basse de l’avenue 20 Août 1955. «Je suis venu de la cité Filali en empruntant la descente de la cité El Bir et là, j’ai été surprise par la lenteur de la circulation, car même la RN27 menant vers la cité El Menia était tellement encombrée que des automobilistes ont dû prendre un raccourci par l’avenue Kitouni Abdelmalek, mais ils ont fini leur course dans un grand bouchon à la place des Martyrs. C’était vraiment insupportable», déplore un père de famille résidant à la commune de Didouche Mourad. 

Devant pareille situation, de nombreux citoyens ont dû filer par la route de la cité Sidi M’cid, car il leur était impossible d’emprunter la RN3 à partir du quartier Bab El Kantara, où les bouchons se prolongeaient jusqu’au pont Sidi Rached par cette journée cauchemardesque de fin d’année durant laquelle ils ont vécu de longs moments de stress et de nervosité, avant de pouvoir rejoindre leurs domiciles.    
 

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