Pour la deuxième année consécutive, les lycéens en tronc commun (1re année secondaire) peuvent choisir la filière des arts en vue de la préparation du baccalauréat artistique. La filière est ouverte depuis cette année scolaire (2022-2023). Quelque 153 élèves y sont scolarisés.
En attendant les compositions du troisième trimestre, les deux premiers étaient «satisfaisants» avec un taux de réussite de 93%, selon les données du ministère de l’Education nationale. La deuxième promotion est en préparation. Pour le moment, le ministère de tutelle ne dispose pas de détails statistiques des élèves ayant soumis le vœu de s’y spécialiser. La pré-orientation est en cours, apprend-on de sources sûres.
Car, techniquement, cette filière est accessible à tous les lycéens en lettres et sciences-technologie admis à la deuxième année secondaire, mais surtout ayant un penchant artistique. L’élève de la première année secondaire souhaitant se spécialiser dans cette filière doit prouver qu’il a une tendance artistique.
Car, le candidat est appelé à suivre des matières purement artistiques, en pratique et en théorie, dispensées par des enseignants et des artistes. Art plastique, musique, théâtre, cinéma et audiovisuel, telles sont les quatre filières proposées. Comme pour les lycéens, une fiche de vœux est proposée en cette période de l’année.
Comment se passe l’orientation ? Selon la note ministérielle d’avril 2022, seul un lycée est désigné dans chaque wilaya par le directeur local de l’éducation. Les présélectionnés se déplaceront pour un entretien individuel devant une commission mixte de sélection composée, entre autres, de professionnels qui suivront un barème préalablement établi. Les dons et les penchants artistiques de l’élève seront examinés.
Une fois la liste des admis validée, les élèves suivront leur cursus à l’unique lycée national situé à Alger, en interne. Une réflexion est d’ailleurs lancée, apprend-on, pour ouvrir d’autres lycées des arts régionaux. L’ouverture de la filière artistique répond à un souhait global visant à former des générations d’artistes et développé l’industrie cinématographique.
Mais un constat s’est imposé : en dépit de quelques timides campagnes de sensibilisation organisées pour cette filière, il existe encore des réticences de la part de certains élèves, même s’ils ont un brillant parcours artistique dans les différents conservatoires ou écoles de musique.
L’idée de passerelles entre ce genre de lycées et les universités est aussi en réflexion, surtout que des représentants de l’Enseignement supérieur figurent parmi les membres de la commission mixte ayant un droit de regard de sélection au même titre que ceux des ministères de la Culture, de l’Education et de la Formation professionnelle.