Musée international du manga de Kyoyo : Quatre artistes algériens conviés

03/09/2023 mis à jour: 01:42
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Photo : D. R.

La bande dessinée algérienne sera  à l’honneur, du 26 octobre au 18 février 2024, au Musée international du manga de Kyoto, au Japon.

L’Algérie sera bien présente dans les arcanes du célèbre musée de manga : une première dans l’histoire de la bande dessinée algérienne où quatre artistes exposeront leurs planches, dont Mohamed Aïdaoui, Natsu, créateur de Degga, Saïhi Ahmed et Rachid, auteurs de Cycle of War, Fella Maâtoug pour ses deux œuvres Ghost et Révolution, Sidali Oudjiane avec Victory Road. Pour information, les ouvrages de ces quatre auteurs sont consultables au public, au niveau du département de recherche du Musée international du manga de Kyoto.

De plus, depuis 2009, le musée de Kyoto reçoit toutes les publications de la maison d’édition privée algérienne Z-Link, spécialisée dans la bande dessinée et les mangas. Le journaliste, auteur, éditeur des Z-Link et commissaire du festival international de la bande dessinée d’Alger, Salim Brahimi, s’est dit assez fier de cette participation au musée du manga de Kyoto : «Nous sommes heureux et fiers de cette participation qui met à l’honneur la bande dessinée africaine et celle de l’Algérie.

Cette exposition est une première dans le monde et nous en sommes fiers, d’autant qu’elle résulte des efforts intenses de la nouvelle équipe du FIBDA à faire rayonner dans le monde la BD algérienne. Nos profonds remerciements à l’équipe du Musée international du manga de Kyoto, à sa tête son directeur et tous ses chercheurs», dit-il.

Il reste convaincu que cette participation de l’Algérie au Japon reste une consécration pour le 9e art algérien qui, selon lui, a pu ouvrir les portes du temple mondial du manga, à savoir le Musée international du manga de Kyoto. Notre interlocuteur nous confie aussi que le commissariat du festival international de la bande dessinée d’Alger a jugé utile d’envoyer un documentaire sur l’édition 2022 du FIBDA qui sera projeté tout au long de l’exposition : façon singulière pour le public japonais de découvrir et de s’imprégner des différentes facettes du FIBDA.

Le Musée international du manga de Kyoto se trouve au centre de Kyoto, à Karasuma Oike. Il a été fondé, conjointement, par la municipalité de Kyoto et l’université Kyoto Seika, spécialisée dans l’étude et la formation des futurs mangakas (tant dans l’anime que dans le manga. Le musée a ouvert ses portes en 2006, après avoir reconverti le bâtiment d’une école primaire fermée. La galerie est riche de 300 000 mangas, comprenant des œuvres historiques et étrangères.

La plupart des mangas sont en langue originale,, en l’occurrence en langue japonaise, avec quelques mangas en anglais et en français. On retrouve des magazines classés en fonction des années  de l’époque Meiji jusqu’aux dernières œuvres modernes publiées. Le musée est, à la fois, une bibliothèque et un musée ludique consacré au manga japonais. Pour les responsables de cet imposant édifice, le musée de Kyoto joue un rôle important en tant que promoteur de la culture japonaise, attirant des milliers de passionnés de manga à travers le monde.

Le musée de Kyoto est également un lieu de recherche et d’étude pour les étudiants de l’université. Preuve en est, plus de 30 ans de recherche sur l’éducation et la culture autour du manga sont disponibles. «De plus, en collaboration avec les écrivains, les éditeurs et les autres personnes impliquées dans la production, le musée travaille à promouvoir le métier en publiant les résultats de ses recherches», rappelle la direction du musée de Kyoto. Mis à part le volet de la recherche et du répertoriage des œuvres, le musée se veut aussi un lieu de détente avec une bibliothèque de mangas, répartis sur trois niveaux. Les mordus japonais de manga peuvent même se procurer un pass annuel, leur permettant de venir selon leur gré.

 

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