La tension monte en Cisjordanie, où au moins 248 Palestiniens ont perdu la vie et 3540 ont été arrêtés depuis le 7 octobre. En parallèle de la guerre menée à Ghaza, les forces d’occupation israéliennes intensifient les attaques meurtrières et les opérations de détention, visant toutes les strates de la société palestinienne, y compris les étudiants.
Et simultanément, sous la protection de l’armée d’occupation israélienne, des colons agressent les habitants palestiniens et s’approprient leurs terres. Hier, à Jérusalem, et selon l’agence palestinienne Wafa, 11 citoyens ont été blessés par des tirs de l’armée d’occupation israélienne, dont quatre grièvement, lors d’affrontements consécutifs à la prise du camp de Qalandiya et de la ville de Kafr Aqab, au nord de Jérusalem occupée.
Le ministère de la Santé a signalé que quatre citoyens étaient grièvement blessés, deux autres touchés par des balles réelles, un jeune homme atteint de fragments de balle à la poitrine et au visage, un autre touché à l’œil par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc, et trois autres sévèrement battus. Les forces d’occupation israéliennes ont effectué, par ailleurs, des descentes dans les domiciles en Cisjordanie occupée, aboutissant à l’arrestation d’au moins 60 Palestiniens.
La majorité des arrestations ont eu lieu dans le camp de réfugiés de Dheisheh à Bethléem, où 15 personnes, âgées de 19 à 62 ans, ont été détenues. Des arrestations ont également été effectuées à Jéricho, Ramallah et Abou Dis, selon la Commission des prisonniers palestiniens et la Société des prisonniers. Depuis le 7 octobre, le nombre total de détenus s’élève à 3540 d’après la même source.
Sous la protection de l’armée d’occupation israélienne, des colons ont agressé dans la nuit de samedi à dimanche, selon l’agence palestinienne Wafa, des Palestiniens dans la région de Khallat Ghazal à El Farisiya, au nord de la vallée du Jourdain. Des pierres ont été jetées sur les tentes des Palestiniens, semant la panique parmi les enfants et les femmes.
Ces attaques ont également entraîné la destruction de 5 dunums de terres palestiniennes, plantées de blé. Les colons, présents depuis plus d’un mois, ont obligé plusieurs familles à quitter la région, exacerbant le déplacement forcé des Palestiniens de la vallée du Jourdain. Tout porte à croire qu’il s’agit là d’une politique délibérée d’Israël visant à accaparer le territoire palestinien et rendre impossible l’établissement d’un Etat.
Les forces d’occupation ont saisi hier, selon Wafa, dix dunums de terres agricoles dans la ville de Nahalin à l’ouest de Bethléem, contribuant à la politique d’appropriation des terres palestiniennes. Le fait est que l’occupation israélienne utilise des mécanismes juridiques complexes pour contrôler plus de la moitié des terres de Cisjordanie, principalement pour établir des colonies et créer des réserves pour leur expansion future.
Cette stratégie inclut la déclaration de terres comme «terre domaniale», un processus qui a débuté en 1979 et qui repose sur une mise en œuvre perfide de la loi sur les terres ottomanes de 1858, qui s’appliquait dans la région au moment de l’occupation. D’autres méthodes sont employées comme la saisie pour des raisons militaires, la déclaration de terres comme «biens abandonnés» et l’expropriation pour des besoins publics.
A cela s’ajoutent des provocations des colons, telles que l’intrusion hier dans les Esplanades de la mosquée d’El Aqsa à Jérusalem occupée, profanant le lieu saint et provoquant des actes de tension dans la cour d’Al Aqsa à proximité de la salle de prière d’El Rahma. Ces actes de violence récurrents des colons, soutenus par les forces d’occupation, comprennent des incendies, des jets de pierres, le déracinement de cultures et d’oliviers, ainsi que des attaques contre des habitations palestiniennes.
Les actes ignobles commis par les forces d’occupation israélienne et les colons poussent ainsi les près de 3 millions d’habitants de Cisjordanie dans leurs derniers retranchements. Cette situation confirme que Tel-Aviv ne cible pas seulement le Hamas et ses combattants, ni même uniquement la population de Ghaza. En réalité, Israël déclare la guerre à l’ensemble du peuple palestinien et à ses aspirations à la liberté et à la dignité.