L’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) attire l’attention de la population sur le moustique-tigre et l’invite à s’impliquer dans la lutte contre cette espèce invasive considérée dangereuse. Le moustique-tigre a été signalée pour la première fois en Algérie en juin 2010.
Depuis, l’IPA surveille cet insecte diptère de près. Dans le contexte actuel caractérisé par une canicule extrême, l’institut invitent les citoyens à signaler la présence de ce moustique dans leurs quartiers en fournissant des informations d’ordre personnel et général: «Nous invitons les citoyens a signaler la présence du moustique-tigre et de nous fournir leur nom et prénom et aussi leur adresse et commune sur notre messagerie Facebook et sur instagram» lit-on dans un communiqué rendu public, hier, par cet établissement.
Ce dernier demande également au citoyen de «joindre une photo du moustique capturé pour confirmation de son identification par les experts entomologistes de l’Institut Pasteur et également une photo des lésions des piqûres si elles existent». L’institut se chargera alors de signaler la présence du moustique auprès des autorités et organismes responsables de la lutte, et ce pour une prise en charge de ce problème.
Le moustique-tigre prolifère en zone urbaine et s’adapte facilement aux différents biotopes et ses œufs résistent longtemps à la dessiccation, c’est-à-dire l’action de dessécher le milieu dans lequel ils se trouvent.
De plus, cette espèce qui se nourrit de l’être humain est réceptive au virus du Chikungunya, de la dengue et du Zika, si en temps normal le moustique tigre vit dans les forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, il a su trouver un environnement sain pour lui en milieu urbain où de nombreux récipients sont présents, tels que les pots, les vases, les bidons, les gouttières.
Selon les experts, il arrive à pondre ses œufs dans une très faible quantité d’eau. En cas de piqûre de moustique-tigre, la victime peut présenter des brûlures et des cloques. En cas d’infection, les personnes souffrent de paralysies des membres inférieurs et supérieurs. En Algérie, la présence du moustique tigre a été signalée pour la première fois en 2010 à Larbaa Nath Irathen dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Un seul spécimen avait été capturé. Depuis, aucune activité de ce moustique n’a été signalée dans la région. En décembre 2015, suite à des plaintes des habitants d’une forte nuisance occasionnée par les moustiques, durant l’été, les entomologistes de l’IPA avaient confirmé l’introduction de cette espèce à Ain Turck (Oran). En juillet 2016, le moustique-tigre avait été signalée à Alger.
Les opérations de démoustication avaient été lancées par Hurbal (Epic de wilaya en charge de l’hygiène urbaine et de la protection de l’environnement), et s’étaient poursuivies jusqu’à la disparition du moustique. Selon le ministère de la Santé, cette espèce est arrivée dans des pneus usagés, du textile, des pots de fleurs importés…
Autant d’éléments qui contiennent toujours un peu d’eau, aidant ainsi les moustiques à s’installer lors du voyage, à pondre leurs œufs et à les laisser enfouis jusqu’à neuf mois avant éclosion.